São Paulo-Mexico-Rio-Buenos Aires-Bogotà-Lima - 

Jusqu'où iront ces mégapoles latines ?

Hélios Molina - 25 avril 2015
Mélange de science fiction, de chaos, de sourires et de peurs... Circuler dans ces villes est un terrain d’aventure imprévisible pour le non initié. Nous sommes nombreux à les avoir visités et parfois même aimés ou détestés. Des villes sans limites qui fascinent l'amateur de grande aventure.

Le bilan faisait peur il y a une vingtaine d’années à l’annonce futuriste de certains chiffres.  En 2015 elles sont  bien là ces capitales dans un mélange de science fiction, de chaos, de sourires et de peurs. Let's go to Latin America! Circuler dans ces villes est un terrain d’aventure imprévisible pour le non initié. Nous sommes nombreux a les avoir visitées et parfois même aimés ou détestés. Ces villes sans limites fascinent certains artistes car tout semble possible !

L’Amérique latine compte une dizaine de mégapoles et le Brésil lusophone en concentre un grand nombre (São Paulo, Rio, Belo Horizonte, Salvador, Porto Alegre, Recife, Fortaleza),  L’exode rural a été brutal et dévastateur. Il est difficile d’accuser des pouvoirs publics locaux dépassés par l’ampleur de cet afflux journalier. Mais les rouages de leur développement sont entravés par un vaste réseau de corruption qui touche toutes les sphères (police, politiques, justice). Le fric fout le camp dans des poches déjà bien pleines et le citoyen n’est qu’un observateur d’une flagrante injustice. Les chiffres sont quasi effrayants. São Paulo la première du genre. 11,8 millions d’habitants mais le grand São Paulo en fait 21,7 millions. La deuxième est Mexico D.F. avec ses 8,8 millions et avec sa périphérie c’est 20,1 millions. La troisième est bien plus au sud. Voici Buenos Aires avec ses 3 millions intramuros et 15 millions avec ses contours. Rio et ses 8 millions avec les 11 de sa périphérie. Bogota avec ses 9 millions d’habitants. Quasi la même choses pour Lima la capitale du Pérou.


Peut-on être un heureux citoyen noyé dans ce gigantisme ?

Et bien certains le sont et l’affirment bien haut. São Paulo, la première des mégas cités -est pour beaucoup d’étrangers y ayant séjourné- un fabuleux terrain d'aventure tant l'offre en tous genres est illimitée. « São Paulo vous tient par l’estomac » dit Guta dans son blog de cuisine http://www.blogvambora.com.br/viajante-gourmet-volta-ao-mundo-pelos-restaurantes-de-sao-paulo/?lang=fr.

La capitale économique du continent sud est le New York des années 80. Une ville qui ne s’arrête jamais. Le choix culturel est multicarte. Les paulistes sont fidèles en amitié. L’étranger avec un minimum de bagage universitaire peut trouver ici un emploi avec un salaire supérieur à ce qu’il aurait en Europe (d’ailleurs les prétendants européens sont nombreux). Bien sur, si celui-ci est en famille avec des enfants cela pourrait vite  virer au cauchemard. La scolarité a un coût annuel important, le transport scolaire en est un autre. La frontière entre le paradis et l'enfer peut être vite franchie. 

Comment se déplacer ?

Le métro n'est utilisable que dans périmètre réduit. Un citadin de São Paulo passe en moyenne 2h46mn par jour dans les transports publics (utilisés par 62% de la population).  Pour les autres il reste la voiture mais il y en a 5,4 millions soit 1 voiture pour 2 personnes.  Car souvent il y a 2 voitures par famille dans les classes moyennes. Car pour contourner les interdictions de circuler (pollution oblige) l’on a deux véhicules avec plaques paires et impaires.

Mexico D.F. même combat ! 20heures par semaine de transport pour un citadin. 6 millions de voitures entrent et sortent chaque jour. Le métro fait par les français fut conçu pour les 1/3 de sa population. D’où aux heures de pointe la panique. Bogotà ville en plein boom (9 millions d’habitants) n’a toujours pas de métro. Et à Lima, une seule ligne autant dire un transport chagrin.

Alors les classes moyennes optent pour des quartiers vivants, sympas, « secure ». Comme à São Paulo, les jeunes branchés ont opté pour vivre à Vila Madalena, l’un des quartiers les plus chers de la ville. Pour Camila Blanco vivre dans ce quartier c’est être en contact avec une vaste offre culturelle et pas question de le quitter. (http://www.vivareal.com.br/loucosporimoveis/viva-aqui/morar-sao-paulo-vila-madalena/)


Des mesures anti pollution certes…

Qui a dit que des tentatives  d’améliorer la santé n’étaient pas en cours ?

Bogotà possède le plus grand réseau cyclable de ce continent (près de 400km). Mais sachez que les cyclistes pédalent dans des nuages de pollution. La ville dépasse 2,7 fois les niveaux

de contamination édictés par l‘OMS. São Paulo est fière d’annoncer un dense réseau cycliste  (bientôt près de 400km) mais ici les utilisateurs ne se sentent pas en sécurité. Par chance le système brésilien de voitures roulant à l’éthanol diminue la pollution. Les voitures dites flex sont ici en service depuis bien longtemps. Rio est fière aussi de communiquer sur un réseau cycliste dense mais ici les pistes se terminent parfois sur un stationnement de voiture. Autant dire que chez les cariocas cette alternative n’est pas prise au sérieux.

Lima interdit en hiver (manque de circulation d’air)  la circulation de certains bus. De nombreuses rues du centre ville son piétonnes.

Mexico DF prend des mesures anti populaires : Les voitures de plus de 8 ans d’âge n’ont pas les droit de circuler un jour par semaine. De plus la ville longtemps montrée du doigt a lancé un plan efficace appelé « Proaire » qui l’a sorti du peloton de tête des villes les plus polluées. http://www.ecointeligencia.com/2013/11/ciudad-mexico-calidad-aire/

L’Amérique latine n’est plus l’arrière cour des pays du nord.

 Favellisation ou ghettos de riches ?

 C’est un terme qui donne une drôle d’image à la quasi totalité de ces cités. La migration intensive à provoqué une habitation précaire avec une croissance exponentielle. Souvent à l’extérieur ou parfois comme à Rio dans la ville ces quartiers de squat semi organisé sèment un mélange de peur et d'attrait. Car la culture des favelas n'est pas pour déplaire aux tours operators qui l'intègrent dans le circuit. Phénomène nouveau, certains jeunes étrangers ont investi comme à Rio des reliefs jadis dangereux. Phénomène de mode ou envie de se faire peur ? En tout cas ici aussi la gentrification a ses effets parfois positifs.

Hélios Molina pour www.micmag.net 2015

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