- Musique

Lavilliers au Zénith de Paris : un concert incroyable et émouvant pour sa dernière date parisienne

Jean-Christophe Mary - 13 janvier 2023
Samedi 7 janvier 2023, Bernard Lavilliers investissait la scène du zénith pour le dernier concert de sa tournée démarrée au printemps 2022. Inutile de vous dire que la salle était pleine à craquer et que les fans l'attendaient avec impatience, quelques mois après sa série de concerts à l’Olympia.

Assister au concert d’un artiste qui fête ses 55 ans de carrière est toujours très excitant. Un peu après 20h45, les lumières se sont alors éteintes et le spectacle a enfin pu commencer grâce tout d’abord à l’incroyable univers visuel avec une configuration scénique resserrée de six musiciens et un light show performant. Et c’est parti pour un show bien préparé de 2h15. Magique dès le premier titre, "Les Porteños sont fatigués" issu de son dernier album « Sous un soleil énorme » (Universal), Lavilliers réussit à nous transporter grâce à son incroyable voix et sa présence animale.

Pour cette dernière date, le chanteur baroudeur nous embarque dans un chaleureux voyage musical qui passe cette fois par l'Occident, le Moyen Orient, la Jamaïque, le Cuba et le Brésil. Souriant, décontracté malgré la pression de la captation en vu d’un prochain DVD, le stéphanois récolte les faveurs du public sur les quelque 24 titres joués dont pas moins de 6 sont extraits du dernier album : "Les Porteños sont fatigués", "Voyages" "Beautiful Days", "Noir tango", "Toi et moi "et "Je tiens d’elle". Moment d’intense émotion quand il attaque "La grande marée" issu de son tout premier album paru en 1968.

Conteur de talent, il a cette façon singulière de présenter ces titres qui jalonnent plus de cinq décennies de musique : "Scorpion", "Samedi soir à Beyrouth", "Petit", "Je cours", "Troisièmes couteaux", "Bon pour la casse", "Le cœur du monde", "Gentilshommes de fortune", "Idées noires". Des titres qui réussissent, à nous rendre nostalgiques, tristes ou euphoriques. Les six excellents musiciens mettent eux sur scène une ambiance de feu, passent d’un instrument à l’autre avec une dextérité et une aisance absolument bluffante, ce qui enrichit le contenu musical et le visuel scénique.

Maintenant venons aux surprises. Car ce soir des surprises, il y en a avec les invités de marque qui le rejoignent sur scène. Tout d’abord le Quatuor Ébène avec lequel Lavilliers a collaboré à plusieurs reprises et qui livre ce soir une magnifique relecture de "Betty" ainsi qu'une orchestration réussie de "On the Road Again".

Les deux frères Terrenoire, stéphanois eux aussi, investissent le plateau pour "Je tiens d’elle" en hommage à leur ville natale. Mais l'autre temps fort du show reste ce duo avec Jeanne Cherhal sur "L'espoir". En rappel, le public aura droit à deux sublimes chansons : "les Mains d'or" et "La malédiction du voyageur".

A 76 ans, Lavilliers vit toujours à fond ses morceaux. Avec sa yeux bleus perçants, son bouc et son ensemble cuir noir, le poète français est peut-être un peu moins agité sur scène qu’il y a quelques années mais réserve toujours quelques poses déhanchements et pas de danse dont lui seul a le secret. Après un peu plus de deux heures d’un show sans faute, c’est le salut final avec les musiciens. Visiblement heureux Lavilliers a du mal à quitter la scène et pose avec le groupe pour un selfie final. Les fans sont conquis.

Jean-Christophe Mary pour www.micmag.net

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