Bout du monde - 

"Le Bout du Monde", un festival Breton salutaire !

Louise Logeart. - 25 octobre
De riches découvertes musicales, un programmation inattendue font de ce lieu de rencontre de toutes les musiques un point d'ancrage, un trait d'union entre toutes les générations. Micmag est allé au mois d'août à la rencontre de ces artistes et vous livre ici sa sélection Coups de coeur 2013.

Amérique latine

Cette année au Festival du Bout du Monde, les grands représentants de la scène latina que nous avons eu l’immense honneur et le prestige  incommensurable d’avoir rencontrés et appréciés sont…

La Yegros

Elle est venue prendre le temps de discuter avec nous, avec ses lunettes rouges à paillettes en forme d’étoiles, pour nous expliquer le pourquoi de son tube « viene de mi », remastering éléctro du traditionnel shamamé du nord de l’Argentine : Il s’agit d’une rencontre de deux âmes, au delà de tout. Une force tellurique rapprochant deux êtres, sans s’embarrasser d’histoire d’amour ou d’amitié. Ca vient de moi, ça vient de toi, ça vient d’on ne sait trop où mais ça nous lie et on ne sait pas pourquoi. Elle a explosé le chapiteau du Festival, personne ne voulait la laisser partir et malgré la fin de sa tournée européenne, elle s’est donnée à fond.

Ondatropica

Le légendaire groupe trans-générationnel trans-stylé trans-colombien trans-latino-américain aux richesses sonores infinies. Il a fait l’ouverture du festival, et les membres du groupe nous ont raconté la grande évolution du collectif en interview. En insistant sur le fait que c’est toujours un grand honneur d’ouvrir un festival, moment fort qu’ils attendaient après avoir pris quelques jours de vacances en France, tranquillement, en buvant des pastis (Ah ! c’est eux qui l’ont dit).

Afrique

Coup de cœur pour la belle personnalité de Gaël Faye, qui est venu nous raconter son histoire, avec un énorme smile et une envie de partager. D’une enfance au Burundi, d’un père qui avait envie de voyager en traversant l’Afrique en vélo, et qui a finalement posé ses valises lorsqu’il a croisé le village de sa mère… la suite, des études qui le conduisent à Londres comme trader.

Et puis, avec le déracinement, la peur de se perdre dans le capitalisme

Des moments de vie forts, confiés là, sans pudeur, simple le mec, authentique. Et sur scène, il envoie. Comme dirait l’autre, « ils nous a mis une bonne claque ».

Une belle découverte également avec Sandra Nkaké.

Révélation de l’année aux Victoires du Jazz de Marciac 2012, elle vient d’être élue Coup de Cœur du Festival du Bout du Monde. Nous n’avons donc pas été les seuls à être conquis. Son gabarit et sa classe auraient pu l’enfermer dans une image rétro funk soul, mais ça c’est sur le papier. Cette franco-camerounaise a réussi à créer sa propre identité sonore et une ambiance très stylée, notamment grâce à son complice et producteur, le flûtiste hallucinant Jî Drû. Ils ont concoté l’album Nothing for granted, rien n’est acquis. Sa voix grave lui sert à toutes les explorations. Sur scène, une femme magnifique au caractère bien trempé, habillée en pantalon-veste. Autour d’elle, des hommes. Musiciens, habillés comme elle, mais avec une veste droite et des cravates. La classe. Tout comme le son qu’elle nous envoie. Mais il faut entrer dedans.

Passer par une phase de décrassage des oreilles, car ce son on ne l’a entendu nulle part

En tous cas on est restés bouche bée, devant tant de puissance, visuelle et sonore.

Une petite déception

Sur le concert de Mélissa Laveaux, qu’on avait connue plus en forme. Sur scène, elle était pourtant bien accompagnée, avec entre autres l’excellente Anne Paceo à la batterie et la féline Elise Blanchard à la basse (photos).

Il faut dire qu’on l’attendait avec impatience. A remettre, donc.

Des personnages

Enfin, il y a les habitués qui se promènent sur le festival comme au village, et qui reviennent d’année en année, tel Cheick Tidiane Seck. Il parle aux passants, s’arrête, écoute, observe et place ses blagues de sage éclairé.

Il raconte qu’il a fait se rencontrer Amadou et Mariam, et que Fatoumata Diawara, présente l’année dernière au Festival, a été sa choriste 3 années durant, avant de lancer sa carrière solo.

Il se marre en disant qu’au Bout du Monde on adore les artistes maliens et que le festival « a déjà consommé toute la scène malienne », énumération à l’appui. Programmé avec Manu Dibango, il s’insurge contre l’appellation World Music : « c’est quoi ça, ça voudrait dire qu’il y a la vraie musique, de la France, de l’Allemagne, des Etats Unis, et puis après il y a « la musique d’ailleurs », le reste de la musique? Mais moi je suis contre la ghettoïsation !

"Je ne suis pas un musicien de la tiers musique, je ne suis pas un tiers musicien !"

Des élections au Mali, il espère « qu’on nous donnera une constitution que personne ne puisse violer ». Espérons que la récente proclamation des résultats rejoigne ses espérances…

Créer des ponts, des synergies entre les artistes. La programmation résolument éclectique du Festival aura encore une fois permis de satisfaire toutes les oreilles. Les stars Higelin et Cali n’ont pas déçu leurs fans (photos). Mais nous on s’est surtout baladés sur les petites scènes, et nous avons encore découvert des perles. Merci le Boudu.

Louise Logeart.



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