- Musique

Gaspard Augé « Escapades »: une cathédrale sonore electro-house explosive et lumineuse !

Jean-Christophe Mary - 26 juillet 2021
Trois albums electro révolutionnaires, des méga-tubes planétaires récupérés par le cinéma, la télé et la pub, des tournées mondiale et puis…plus rien. C’est donc avec un plaisir extrême qu’on apprend le retour de la moitié de Justice, Gaspard Augé pour une escapade en solitaire.

En publiant aujourd’hui ce premier effort solo, Gaspard Augé persiste et signe dans une voie aussi charnelle et organique. Le compositeur aux bacchantes de viking est devenu au fil des ans un compositeur doué et sensible. « Escapades » en apporte la preuve avec cette nouvelle collection de musiques bouleversantes où les synthés analogiques, arpégiateurs et autres machines robotiques livrent ici toutes leur humanité. Un rapide coup d’œil à la pochette et nous voilà replonger dans l’imagerie esthétique des 70s avec ce diapason géant en forme de clin d'oeil au «Tubular Bells » de Mike Oldfield.

Dès le premier titre, la patte sonore de Justice transparaît, de manière évidente. « Force Majeur » donne le ton avec ses arpégiateurs à la Georgio Moroder, ses grosses basses electro funk. On retrouve cette utilisation habile de la structure, tout aussi importante pour composer une musique que pour concevoir un bâtiment. L’architecte sonore Gaspard Augé construit, innove, continue de dessiner les lignes d’une electro poétique et langoureuse, dont il a seul le secret mais une electro house, qui respire une époque révolue, celle des années 1980.

« Rocambole » enfonce le clou avec ses basses dansantes ses claviers rebondissants qui fera la joie des playlists Spotify, Deezer et autres Napster quand « Europa » renvoie à la pop electro progressive planante d’un Tangerine Dream. Dans cette immense cathédrale sonore, « Pentacle » est une messe païenne où toutes les divinités de la musique des 80’s de Cerrone à Jean-Michel Jarre en passant Vangelis, PInk Floyd et Yes seraient invitées à s’unir. « Hey » est un hymne explosif et lumineux, très dansant à la croisée du « Bulles « de Michel Polnareff et une « BOF de Vladimir Cosma.

« Casablanca » et « Rêverie » nous tirent doucement vers un sommeil hypnotique, nous invitent à nous étendre sur le sofa et nous ouvre la porte de rêves merveilleux et aquatiques, une sorte de une plongée sous marine, avec ces notes de synthés cristallines, ces sonorités 70’s qui sont autant de petites bulles d’air qui voguent au gré de l’instant. « Vox » nous happe avec ces arrangements synthétiques digne de Georgio Moroder survolés par une voix de contretenor,. Voilà un titre étonnant où Klaus Nomi chanterait sur la BOF du Midnight Express d’Alan Parker. Tout au long l’album, Gaspard Augé conjugue avec talent ses multiples influences 70’s et 80’sn et fabrique une bande son à l'atmosphère unique où viennent se greffer basses funk, pulsations electro saccadées et autres sons très surprenants. Mais sa musique est surtout construite avec intelligence et prend le parti du son aux couleurs du plaisir et de la caresse. Derrière l’apparente coolitude que laisse présager la pochette du disque avec ce paysage paradisiaque, il y a l'ordre et la rigueur, derrière l’apparente tranquillité, une présence charnelle.

Ce nouvel album est un étonnant exercice de style qui va en surprendre plus d'un. Basses monumentales, arrangements croisant l’electro et voix alléchantes, la musique de Gaspard Augé demeure cette infernale machine à danser. Alors en attendant le live, voici le préambule idéal pour se chauffer.

Jean-Christophe Mary pour www.micmag.net
Escapades
Gaspard Augé
CD 12,99 euros / Vinyle 21,99 euros

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