- Musique

Paul Anka : le crooner canadien enflamme Pleyel !

Jean-Christophe Mary - 11 juillet 2022
Hier soir, jeudi 7 juillet 2022, Paul Anka investissait la scène de la salle Pleyel pour son unique concert parisien. Inutile de vous dire que les fans attendaient le crooner avec impatience, 6 ans après son dernier passage à l’Olympia, le 10 février 2016.

Assister au concert d’un artiste qui fête 65 ans de carrière est toujours très émouvant. Un peu après 20h30, les lumières s’éteignent et le spectacle peut enfin commencer grâce tout d’abord à l’incroyable dispositif scénique où trônent d'immenses projecteurs. L’excitation du public monte progressivement, dopée par un habile défilé d’images cultes de la carrière du crooner, diffusées sur l’écran vidéo qui trône au dessus du plateau sur lequel les musiciens prennent place.

A la surprise générale, le chanteur fait son entrée par le fond de salle, en descendant l’allée centrale. Magique sur « Diana » (un des 45 tours les plus vendus de l'histoire de la musique avec 9 millions de copies !), le canado américain nous transporte immédiatement grâce à son incroyable voix et sa présence animale. Et ce n’est un secret pour personne : Paul Anka impressionne par son aisance vocale et son jeu de scène. A aucun moment pris en défaut de justesse ou de faiblesse, il tient la scène pendant plus de deux heures, avec une énergie quasi-juvénile et un plaisir évident.

Particulièrement à l'aise, très communicatif, il rigole, cabotine un peu, et s’amuse à nous parler tantôt en français, tantôt en anglais. Visuellement, le show est très coloré, s’accompagne d’un jeu de lumières spectaculaire et de projections d'archives des 60’s. Assis dans le public du carré or, le compositeur Jacques Revaux, se lève et applaudit quand Paul Anka lui rend un vibrant hommage pour avoir composer la musique de « Comme d'habitude » pour "un jeune chanteur français, Claude François" qui deviendra sous la plume de Paul Anka, « My Way ». Côté hommage là encore, le chanteur nous bluffe lors d’un duo particulièrement émouvant avec Sammy Davis Jr, à travers des images d'archives sur « I'm Not Anyone ».

Au bout d’une heure de ce show "A l'américaine", une jolie séquence au piano, et deux titres à la guitare folk en hommage à Buddy Holly « It Doesn't Matter Any More » et « Bye, Bye, Love » permettent de faire redescendre un peu la tension, de souffler un peu aussi.

L'artiste qui est aussi comédien, ressuscite une rareté : « The longuest day », ballade coécrite avec Maurice Jarre pour le film « Le Jour le plus Long », film dans lequel Paul Anka tient un rôle. Le juke-box enchaîne les standards et vire au karaoké géant. Sur « Put Your Head On My Shoulder », Paul Anka descend dans la fosse et entame un slow avec une spectatrice au premier. Le public, maintenant debout, accompagne les tubes « You Are My Destiny », entonne les chœurs de « She ‘s a Lady » ( qu’il a écrit pour Tom Jones !), s’enflamme sur de très belles versions de « Purple Rain » (Prince), » Smell like Ten spirits (Nirvana) », et s’époumone sur l’émouvant « My way ». Le muscle est omni présent dans le jeu du groupe, très solide avec notamment ce superbe duo entre le batteur et le percussionniste.

Le show se déroule jusqu’au plus des élégants final possible, « New York, New York » interprété de manière impeccable. Il est 22h30 bien sonné quand les musiciens quittent le plateau. Dans la salle, les derniers mots de Paul Anka résonnent comme une caresse : « Vous êtes gentils, merci, merci… ». Les fans sont ravis.

 


Jean-Christophe Mary pour www.micmag.net
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