- Musique

Stephan Eicher à la la Cigale : un beau moment de poésie de grâce et d'enchantement !

Jean-Christophe Mary - Z4 janvier 2023
0n avait encore en tête la tournée "Radeau des inutiles" qu’il présentait à l’Olympia en 2021 sur une structure en bois aux allures de bateau de fortune. Cette semaine, le rocker Helvète était de retour à la Cigale avec un nouveau et chaleureux spectacle conçu autour du partage et de la convivialité

A 20h15, précises, les lumières s’éteignent et le rideau s’ouvre dévoilant un dispositif scénique singulier, une table en bois, deux chandeliers allumés, quelques verres à vin et trois immenses malles de voyage qui contiennent des automates. Le groupe s’installe dans la pénombre tandis que Stephan Eicher cheveux longs grisonnants tout vêtu de noir s’installe derrière son micro.

Envoûtant des les premiers accords de « Sans contact », il nous transporte grâce à son incroyable voix et sa douce présence. Entouré de Noemie Von Felten (harpe) Reyn (piano, claviers, programmations) et Simon Gerber (guitare, basse), le chanteur amorce son nouveau show folk, elecro et rock par des titres extraits de son dernier « Ode ». Pour l'écriture des textes, Stephan Eicher a une nouvelle fois fait appel à la plume de Philippe Djian et Martin Suter qui traitent de la disparition, de la menace qui rôde, des doutes, et bien sûr de l’amour. Des chansons empreintes d’une poésie ultra-sensible.

Ainsi le public parisien découvre live les magnifiques « Autour de ton cou », « Je te mentirais disant », «Doux dosLe plus léger au monde »,« Orage », « Lieblingsläbe » et «Rêverie ». Puis on remonte, le temps aux accords de « Pas d'ami (comme toi) ». Entre les chansons, l'Helvète marque de longues pauses, taquine le Jurassien Simon Gerber autour des dialectes suisses, des accents corse et basque, nous parle de la guitare qu'il a fait fabriquer avec le bois de son radeau, évoque ses nouvelles passions le mentalisme et la magie. Le show est plein de petites trouvailles, construit autour de petits interludes amusants comme celui où Simon Gerber cherche à s'accorder au diapason de verres de vin vides et à moitié plein, celui où Stephan Eicher nous demande de sortir nos portables pour enclencher le minuteur qui sonnera en plein milieu du titre que le groupe joue. Cet échange direct dégage une sympathie immédiate et lui permets de tisser un contact chaleureux avec les spectateurs.

Au piano, aux claviers et aux programmations, Reyn concocte des sonorités electro diaboliquement séduisantes. Derrière sa harpe magique Noemie Von Felten apporte elle quelque chose d’unique, développe de douces sonorités, crée une atmosphère relaxante et féérique. Ce quatuor singulier est entouré d’automates faits de percussions, de tuyaux d'orgue, et glockenspiel comme sortis des films expressionnistes allemands des années 1920. Automates que l’on avait découvert sur la tournée  « Stephan Eicher und die Automaten » aux Bouffes du Nord (2015). Plus d'une fois, le chanteur nous prend par surprise avec de magnifiques versions de « Combien de temps », ces classiques trentenaires que sont « Pas d’ami (comme toi) », « Des hauts, des bas » ou ce sublime piano voix « Tu ne me dois rien ». Des titres poignants qui nous rendent nostalgique.

Avec ses yeux bleus perçants et son look de d’Artagnan, le rocker helvète de 62 ans est peut-être un peu moins tonique sur scène qu’il y a quelques années mais réserve toujours quelques bons mots qui déclenchent les rires. En guise de « faux rappel », (il déteste les rappels !), il entonne « Éclaircie » du dernier album et « Djian's Waltz » chanson écrite pour son ami et parolier Philippe Djian. Ces presque deux heures de traversée musicale sont un pur enchantement. Les fans en ressortent émus et conquis.

Jean-Christophe Mary pour www.micmag.net

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