France, Belgique - Vintage La bière, passion des collectionneursMonique Cabré/ Marie Torres - 18 février 2017 Des sous-bocks en passant par les verres, chopes, bouteilles, boîtes en séries limitées, affiches, cendriers… les tégestophiles sont nombreux à chercher sur les brocantes, des objets à ajouter à leur collection.
Boisson ancestrale, ambrée, fruitée, riche en arômes, la bière est omniprésente dans l’histoire de nos civilisations. A partir d’éléments simples d’excellente qualité (orge, maïs, houblon, eau) et d’une alchimie propre à chaque maître brasseur, de nombreuses sortes de bière ont vu le jour. Tout au long de l’histoire, la qualité de la bière s’améliore, profitant des progrès techniques et industriels et des recherches effectuées par Pasteur. A la fin du XIXe siècle, partout en Europe se créent des écoles de brasseries, paraissent des ouvrages brassicoles qui diffusent les nouveaux apports scientifiques. Mais chaque maître brasseur conserve ses secrets de fabrication, ses recettes et un savoir-faire transmis de génération en génération, qui donnent à chaque bière sa personnalité. La bière a inspiré grand nombre d’artistes, peintres, affichistes, dessinateurs, designers… Plateaux, pyrogènes, éventails publicitaires, décapsuleurs, affiches, pompes à bière de bars, collerettes en papier, bouteilles, étiquettes, capsules, bouchons, canettes… ce thème se décline à l’infini ! PEINTURES Ce sont les peintres flamands puis hollandais qui ont les premiers, rendu hommage à la « gueuze ». Il n’est qu’à regarder les tableaux de Pietr Bruegel ou de David Tieners. En France, la bière a également ses adeptes. A partir des années 1870, elle va devenir un phénomène de société, supplantant l’absinthe. Chaque mois, le club du « Bon Bock » rassemble artistes, chansonniers, peintres, poètes… Cette vie de brasserie où l’on discute et l’on philosophe la chope à la main, va donner naissance à tout un courant artistique. Les peintres trouvent leur inspiration dans les cafés-brasseries, avec en tête, l’Ecole de Batignolles qui prendra bientôt le nom d’impressionniste. Edouard Manet peint le « Bon Bock », « La serveuse de bocks », suivi par Cézanne, Degas, Sisley ou Pissaro. Dans un autre style, Picasso nous a laissé en 1901, le « Portrait de Sabartès ». Elles trouvaient leur place dans les cafés, à la fois décoratives et publicitaires. Signées par les grands artistes de l’époque tels Prouvé, Mucha, Paul Colin, Chéret ou Bastard. Elles sont le reflet d’un style à la mode, que ce soit l’Art Nouveau ou l’Art déco. Elles sortent de l’Imprimerie des Arts Graphiques à Nancy, de chez Lemercier, Chaix, Champenois, Vercasson ou Camis. Ce qui les caractérise, c’est la multiplicité des images présentées et la variété des techniques employées lors de l’impression : gaufrage, pelliculage, tôles imprimées… Fixées à l’extérieur de l’estaminet, elles faisaient souvent office d’enseigne. Couleurs vives, message simple, dessin plus ou moins stylisé, le choix est vaste. Beaucoup furent fabriquées par l’Emaillerie Alsacienne de Strasbourg. Les premières plaques furent celles destinées uniquement à la promotion de la bière. Leur valeur est certaine, surtout si vous en trouvez en bon état. L’usage des chopes en terre ou en grès se répandit à partir du XVIIe siècle. Cylindriques et plus ou moins ventrues, elles sont souvent munies d’un couvercle en étain. Elles peuvent être très simples ou ouvragées, offertes en cadeau de mariage. Vous remarquerez également des chopes en grès blanc du XVIIIe siècle, venues d’Allemagne, des chopes en bois, en métal gravé, en faïence, en porcelaine de Meissen, et bien sûr plus couramment en verre, de différentes contenances. Le verre présente des formes d’une belle diversité qui ravissent le collectionneur. Il fut autrefois fabriqué en cristal taillé pour l’inauguration du café l’Excelsior et gravé à l’or fin pour la brasserie de Champigneulles. Apparue au XVe siècle, cette étoile à six branches identique à l’étoile de David, est formée de triangles entrelacés représentant les éléments naturels que sont la terre pour le grain, l’eau pour le maltage et le brassage, le feu pour la cuisson du moût et l’air pour sa fermentation. Symbole protecteur, elle était partout représentée dans les cafés et sur les objets liés à la bière. L’éventail de prix est extrêmement large, à l’image de la diversité de ces objets de collection. Entre 2 et 30 euros pour une bouteille en verre ; sous-bocks et étiquettes se négocient entre 0,50 euros pour les plus récents jusqu’à plus de 80 euros selon leur rareté et originalité. Les verres des années 70 et ultérieurs se dénichent à partir d’1 euro pièce. Ceux en verre émaillé, provenant de petites brasseries et donc édités en nombre limité, se négocient autour d’une centaine d’euros. Les modèles de petite taille, marqués 5/20e antérieurs à la Grande Guerre, sont rares et peuvent atteindre quelques centaines d’euros. - Musée de la Bière de Stenay est unique en Europe et rassemble 310 000 objets sur le thème de la bière ! Plusieurs pôles sont présentés : histoire des techniques et traditions brassicoles, reconstitution de 5 brasseries, découverte du « Jardin de la Bière », collections… - Le Musée Français de la Brasserie est installé ans le bâtiment de la brasserie locale. Une salle dédiée aux collectionneurs réunit plaques, chopes, affiches, cendriers, sous-bocks, éventails…
CHOIX DE LECTURES - Le grand livre des bières, collectif (Ed. Prisma)- Objets de la bière, de Antoine Pascal (Ed. du May). - Dictionnaire historique de la brasserie française du XXe siècle (Ed. Ercédé). - Bière et collections, de Robert Dutin (Ed. Coprur, Strasbourg). - Stenay, le musée européen de la bière, de Philippe Voluer (Ed. Citédis, Paris). - Les sous-bocks, de Catherine Soulingeas (Ed. Syros-Alternatives, Paris). - Les peintres et la bière, de Serge Lemoine et Bernard Marchand (Somogy éditions d’art). © Musée de la bière de Stenay. Conseil général de la Meuse
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Photo extraite du film de Mario Grave - S'abonner sur notre canal Youtube pour avoir accès à nos films :
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