Bretagne - 

Coup de coeur festival Breton- "Parce qu’au Boudu on croise des pirates, des vrais."

Louise Logeart - 12 juillet 2013
Festival du Bout du Monde 2-3-4 août 2013 -Sortie de la gare de Brest comme de nombreux festivaliers déjà déguisés, il n’y a qu’à suivre la route qui descend vers le port, où la navette fluviale qui rejoint la presqu’île de Crozon s’attend à un joli défilé.
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La mer, enfin ! On la sent déjà en sortant de la gare, petits parisiens au teint gris, nous rejoignons la cohorte de bretons prêts à tout faire pour passer un moment de cordialité assumé. Ah, la Bretagne ! On avait oublié, ces derniers temps, enfermés par la pluie et dans les métros bondés parisien (un de ces termes se retrouve parfois également en Bretagne, il est vrai), le grand air et les gens sympas. On rigole, on déconne, on parle à tout le monde, c’est ça l’ambiance festival, mais ça faisait longtemps qu’on ne s’était pas sentis aussi vivants.

Dans le bateau, de parfaits inconnus vous refilent déjà quelques godets, histoire de vous mettre dans l’ambiance. On se surprend alors à enlever quelques oripeaux coinços mais tellement mainstream, résidus parisiens incompatibles avec la coolitude festivalière. Ici tu t’en fous, tu viens comme t’es (aucune analogie avec aucune publicité qui rappellerait vaguement le M du métro ne sera… hé oh, on déconnecte, là !)

 Arriver au Boudu, tout un programme : après le train, la marche vers le port et la navette fluviale, on arrive enfin sur la presqu’île de Crozon

où un bus nous attend pour nous mener directement sur le lieu des festivités.  J’ai l’impression de redevenir ado, et accessoirement débile : je ne connais pas toutes ces chansons paillardes, hé ouais, on ne peut pas avoir la classe partout.

Enfin, le site du Festival ! Je comprends rien, j’ai appris qu’on pouvait traire des vaches sur le camping, mais elles sont où les vaches, il est où le camping, ya trop de scènes, je traverse le site avec ma tente au milieu des balances et j’essaye de suivre des gens accoutrés de la même façon que moi, façon nature sauvage viens on va dormir à la belle étoile. Sauf qu’il y en a qui savent où ils vont les coquins et ils tracent, ils sont là tous les ans depuis qu’ils ont l’âge de marcher, le Boudu c’est familial, merde ils se connaissent tous en fait, ils vont s’apercevoir que moi je suis pas d’ici, et… bah, il suffit de demander à un gars qui se lève de son séant pour me mener directement au camping. : sympa !

Sont où les vaches, ah, le dernier jour qu’il me dit, ça fait partie des attractions tant attendues du festival : la traite des vaches, chouette ! Le dimanche matin au camping, les paysans du coin régalent pour le petit déj. Les festivaliers déguisés en vaches peuvent enfin rivaliser avec leurs idoles de chair et d'os. De véritables têtes d'affiche, une rencontre grandeur nature!

Je monte ma tente, enfin je la déplie en 3 secondes, en me demandant comment la reconnaître ce soir car on a tous la même. Pourvu que personne ne soit en train de dormir dedans à mon retour : pardon, vous faites erreur, ce petit monticule vert léger à construction éphémère m’appartient.

 Yes ! Des concerts partout, tout le temps. Sauf que si on est malins, avec le format de 45 minutes par concert,

 on peut presque tout voir : chaque artiste réparti sur les petites scènes joue en effet deux fois durant le festival. L’occasion pour certains de se faire connaître, car la programmation du festival DBM est faite pour ça : découvrir, s’en mettre plein les oreilles et rigoler. Avec une programmation audacieuse, les différents styles de la world music se côtoyant avec des têtes d’affiche. Il paraît même que l’année dernière le public a monté une pétition pour faire venir la Compagnie créole. Perso, j’aurais bien signé.

 J’ai 5 ans, je cours partout de scène en scène et je parle à tout le monde, de toute façon tout le monde est sympa. Une averse de pluie me jette dans l’espace enfant où je partage une partie de quilles avec un groupe de jeunes gars déjà bien éméchés et deux fillettes de 5 et 7 ans. Les parents nous surveillent vaguement, discutant entre adultes. Pendant ce temps-là à l’extérieur, des zèbres et des lions font semblant de se battre dans la boue (si si, je vous assure).

Le Festival, c’est autant sur scène qu’autour de soi. On me tend un tube pour faire des bulles. Je me retourne, ce n’est pas un enfant de 5 ans mais une nana approchant de la vingtaine qui se marre. D’un coup je me retrouve avec des lunettes jaunes et au milieu d’un cercle qui virevolte au milieu des spectateurs.

Avec tout ça, le festival passe en un éclair.

On me propose un covoiturage pour me déposer à la gare de Brest. J’imagine la navette de retour avec tous les fervents chevaliers du festival morts de fatigue, s’endormant les uns sur les autres : va pour la voiture. Je souris toute seule dans le train qui me ramène à Paris. Il va falloir que je change de tronche pour ne pas faire tâche dans le décor en arrivant à Montparnasse. Mais les souvenirs sont là et les nouveaux copains bien réels.


Micmag vous offre 2 entrées :

Pour connaître la programmation 2013 et toutes les infos (attention, pass 3 jours déjà expiré), rendez vous sur le site du Festival :

http://www.festivalduboutdumonde.com


© Photos Louise Logeart
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