- Musique

 Fawzi Meniri : Lollapalooza c'est le festival qui inspire les festivals !

Jean-Christophe Mary - 10 juillet 2017
Créé par Perry Farrell, leader du groupe Jane's Addiction, Lollapalooza est devenu l’un des plus prestigieux festival indie rock de la planète. Avant le long week intense du 22 et 23 juillet prochains, Fawzi Fawzi Meniri de Live Nation France nous raconte.

la première édition de Lollapalooza s’installe, le temps d’un week-end, sur le domaine de l'Abbaye royale de Longchamp, crée en 1857 par l'architecte Antoine-Nicolas Bailly. Rencontre avec Fawzi Meniri Directeur Marketing, Communication & Partenariat chez Live Nation France

Micmag.net : La première édition Française de Lollapalooza se tient à l’hyppodrome de Paris Longchamps dans quelques jours. Quel est votre regard sur le beau parcours de ce festival très populaire aux USA ?

Fawzi Meniri : C’est un bonheur, un honneur et un énorme challenge d’organiser cette première édition parisienne : Lollapalooza c'est le festival qui inspire les festivals ! Et ce depuis sa création sous forme de festival itinérant d'abord aux États-Unis et ensuite dans le monde entier. D'un strict point de vue artistique la liste de ceux qui y ont joué est vertigineuse, mais c'est surtout l'atmosphère du Festival et tout ce qu'il propose qui en fait un événement unique. Lollapalooza a gardé ses racines indies tout en étant capable d'attirer les plus grands. Mais ce n'est pas qu'une succession de concerts puisqu'il y aura plusieurs festivals dans le festival, à commencer par Kidzapalooza, qui sera réservé aux enfants et leurs parents et qui ne sera pas une garderie

mais un véritable festival avec une programmation dédiée, préparée par l'équipe de Stereokids, emmenée par Pedro Winter. Et puis il y aura aussi Lolla Green consacré à l'environnement et Lolla Chef qui célèbrera la gastronomie.

M. : En quelques chiffres quelle est la taille du site ? Combien de spectateurs allez-vous accueillir ?

F. M. : Le site est immense (10 hectares) puisque le festival et toutes ses activités occuperont l'intégralité de l'Hippodrome de Longchamp. La jauge est extensible et peut monter jusqu'à 60.000 personnes par jour.

M. : Combien de personnes interviennent sur l’édition 2017 ?

F.M. : C'est un chantier à la hauteur de nos ambitions entre ceux qui travaillent déjà et tous ceux qui seront recrutés le temps de la durée du festival, cela représente 1500 personnes au total, sachant que comme sur tous nos festivals tous les postes sont rémunérés, il n'y a pas de bénévoles.

M. : Dans le grand bouleversement de l’industrie musicale - déclin des majors et des labels, baisse sensible de la fréquentation - le spectacle vivant subit lui aussi les effets de la crise mondiale actuelle. Comment appréhendez-vous cela ?

F.M. : Tout le monde doit se réinventer. Dans les années qui viennent il n'y a pas un seul secteur, pas un seul métier qui échappera à cette obligation. Ce n'est pas tant lié à la crise qu'à l'évolution du monde dans lequel nous vivons. Si on regarde ce qu'était l'industrie musicale dans son ensemble jusqu’à la fin des années 90 et ce qu’elle est de nos jours, cela n'a plus rien à voir. La donne ne cesse de changer, tous les acteurs doivent se remettre sans cesse en question, car si les recettes au long cours d'hier sont périmées, les nouvelles ont toutes une durée de vie limitée. C'est un challenge perpétuel que de vivre au bord de la zone de turbulence mais cela nous permet de ne jamais oublier pour qui nous travaillons : le public. À l'heure de l'uniformisation des festivals, ce qui fera la différence, c'est tout ce qui sera offert aux fans et leur donnera envie de venir, quelque soit l’affiche.

M. : La concurrence entre les festivals de l’été est rude. En quoi Lollapalooza Paris se différencie-t-il de l’autre grand festival parisien, Rock En Seine ?

F.M. : Même si c'est sa première édition française, Lollapalooza arrive avec une identité déjà très marquée et surtout avec une approche des festivals qui est nouvelle en France et qui place l'expérience festivalier en tête de la réflexion. Avant même de réfléchir à l'affiche nous avons travaillé sur tout ce qui sera proposé aux fans et aux familles qui viendront. Nous sommes allés voir ce que proposent les autres éditions de Lollapalooza aux États-Unis, en Amérique du Sud et à Berlin. La créativité de ces prédécesseurs nous pousse à mettre la barre très haut.

Nous ne sommes pas en concurrence avec Rock en Seine ni qui que ce soit : en s'installant à Paris Lollapalooza prend place dans le plus grand bassin de population en France à une période de l'année où de nombreux touristes viennent y passer leurs vacances. Regardez les capitales ou métropoles du monde entier : elles accueillent toutes plusieurs festivals majeurs sans aucun souci. Tout le monde peut coexister à partir du moment où chacun travaille et entretien son identité propre. Nous n’avons aucune envie de refaire ce que les autres savent déjà très bien faire. Lollapalooza Paris ne ressemblera à aucun autre festival français.

M. : Comment, sur quels critères, avez-vous créé l’affiche 2017 ?

F.M. : C'est un savant mélange entre l'esprit indie originel et les grandes têtes d'affiche fédératrices, avec en plus une scène dédiée à l'EDM. De Max Jury aux Red Hot Chili Peppers en passant par Tess ou The Weeknd, les mastodontes confirmés côtoient les talents de demain. Le public qui viendra pour les têtes d'affiche va faire de magnifiques découvertes, et ceux qui viennent pour des artistes moins mainstream comme Seasick Steve ou Walk Of The Earth n'oublieront certainement pas de faire un tour devant les scènes principales.

M. : Que pouvez-vous mettre en place pour fidéliser le public, qu’il est envie de revenir l’an prochain ?

F. M : Entre les concerts, Kidzapalooza, Lolla Green et Lolla Chef, si on a bien fait notre travail en amont le public qui sera présent cette année sera notre meilleur ambassadeur pour les années à venir …

M. : Pour cette première édition, vous présentez Lolla Green un espace dédié au développement durable et à la sensibilisation aux problématiques environnementales et Lolla Chef, espace entièrement dédié à l’art culinaire sera placé sous la direction de Jean Imbert.En quelques mots, de quoi s’agit il ?

F.M. : Comme je vous le disais, Lollapalooza ce n'est pas que de la musique. Lollapalooza est depuis sa création dans les années 90 un lieu de partage, d'échanges et de débats. L'idée de Lolla Green s'est imposée naturellement : on ne parle pas d'un combat à venir mais d'une urgence immédiate. Nous accueillerons sur ce village des associations qui travaillent au quotidien sur les questions environnementales et nous inviterons les festivaliers à travailler ensemble à travers des ateliers et des discussions sur des solutions concrètes un peu plus exigeantes que le simple fait de ne pas faire couler l'eau du robinet pendant que l'on se brosse les dents.En ce qui concerne Lolla Chef là aussi c'était une évidence, si vous demandez à un touriste ce que représente Paris, l'amour et la gastronomie arrivent en tête ! L'idée de Lolla Chef c'est de proposer une gastronomie créative à la portée de tous. C'est Jean Imbert qui est en train de concocter tout ça, vous pouvez lui faire confiance … Quant à l'amour, il sera présent sur tout le festival bien évidemment !

M. : Quels sont les prochains grands chantiers pour valoriser encore plus cet espace ?

F.M. : Avant de voir plus loin - et même si bien évidemment nous nous donnons le temps d'installer ce festival pour lequel nous avons travaillons sur le long terme - on va déjà commencer par oeuvrer sur tous les chantiers de cette année ! Entre Kidzapalooza, Lolla Green, Lolla Chef et Lolla Club - car après les concerts, il y aura aussi des afters dans Paris - On ne peut pas dire qu'on se facilite la tâche pour une première année, mais c'est un challenge excitant.

M. : L'instigateur de ce festival Perry Farrell, leader du groupe Jane's Addiction sera t’il présent pour cette première édition ?

F.M. : Lollapalooza c'est son bébé, il attend ce moment avec au moins autant d'impatience que les festivaliers, il sera bien évidemment sur place pour cette grande première !

Pour en savoir plus, ici

Jean-Christophe Mary pour www.micmag.net

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