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- Portrait MUSTACCHI, la lumière est dans l’œil du peintreMarie Torres - 23 novembre 2016 Tout le prédestinait à devenir poète ou musicien mais devant les vitraux de la cathédrale de Chartres, Raymond Mustacchi a compris qu’il serait peintre. Et depuis, poésie, musique et lumière se glissent avec bonheur sur ses toiles que vous pouvez voir à Paris, à la Galerie Etienne de Causans…
MUSTACCHI
Italien d’origine et méditerranéen dans l’âme, Raymond Mustacchi aime les couleurs, la lumière et la poésie. Et tout particulièrement Victor Hugo. A 16 ans, le bac de philosophie en poche, il n’a qu’une hâte : entrer dans la « vraie vie ». Mais ce n’est ni dans un métier de l’enseignement ni dans une profession littéraire qu’il s’engage. « Je fus alors embauché par le Quartier Général de l’Armée de l’Air US, dans le désert de Libye ». Et on serait étonné voire complètement désorienté s’il n’ajoutait pas « Là, je fus marqué par ces étendues infinies de sable écrasées de lumière… » « J'étais auteur-compositeur interprète et je me produisais |…] avec Jacques Brel chez Patachou » A 20 ans, le jeune homme s’installe à Saint-Germain-des-Prés. « J'étais auteur-compositeur interprète et je me produisais, sous le pseudo de Raymond Bussy, dans les caves du quartier ou avec Jacques Brel chez Patachou, à Montmartre. Je fréquentais aussi Serge Regianni, dont j’ai été proche jusqu’à sa mort, et Georges Moustaki… mon cousin. » La voie de Raymond semble toute tracée : il sera musicien. Mais le destin en décide autrement. « A cette époque mon voisin de palier, un jeune peintre belge, me propose d’aller observer « très attentivement » les vitraux de la cathédrale de Chartres ». Célèbres pour leurs couleurs et leur transparence, ils sont considérés comme le plus bel ensemble de vitaux de l’époque médiévale. C’est là, devant les verrières et les panneaux, que le jeune homme a LA révélation. Un peu comme Paul Claudel devant les piliers de Notre-Dame de Paris eut, le soir de Noël 1890, un « choc », retrouva la foi et devint catholique. Ou, comme Richard Wagner qui, à l’écoute d’une symphonie de Beethoven, fut pris d'un accès de fièvre, tomba malade… puis décida de devenir musicien. Raymond Mustacchi, lui, au sortir de son « choc », se sentit enfin né. Et né peintre. « Mes couleurs ne seraient modifiées que par des effets de lumière et de transparence » « Je décidais que je serais peintre et que la lumière serait mon matériau principal. Je remarquai que lorsqu’on mélange entre elles des couleurs en pâte, sorties de leur tube, elles se neutralisent et s’assombrissent, je bannis donc les mélanges de ma palette. Mes couleurs ne seraient modifiées que par des effets de lumière et de transparence, sachant, bien sûr, que la lumière ne s’ajoute pas sur la toile en peignant mais qu’elle est d’abord dans l’œil du peintre. » De la lumière certes mais MUSTACCHI n’oublie pas son « premier amour », la musique. Et plus particulièrement, le jazz. « Le Jazz, c’est avant tout la syncope* et l’improvisation, deux techniques qui, pour moi, s’appliquent aussi à la peinture. » La musique s’invite donc, avec la lumière, la transparence et la poésie, sur les toiles de l’artiste. Un artiste poète, un brin nostalgique mais résolument ancré dans son époque. « Il ne faut pas se tromper de siècle, soyons des artistes du XXIe siècle et non des Impressionnistes ou Cubistes attardés ! Choisissons des thèmes d’aujourd’hui : motos, avions, fusées, Espace, multimédia … au lieu d’en rester au cheval, aux fleurs … » En savoir plus, ici *Syncope : Dans le solfège rythmique, on appelle syncope une note attaquée sur un temps faible et prolongée sur le temps suivant. Cette accentuation des temps faibles de la mesure provoque un effet de surprise et peut être considérée comme un élément rythmique en conflit avec la mesure. Le ragtime, ancêtre du jazz, est l’art de la syncope. Marie Torres pour www.micmag.fr - Photos MUSTACCHI
MUSTACCHI présente, jusqu’au 30 novembre 2016, trois peintures, dans le cadre d’une exposition organisée par les Amis du Salon de l’Automne à Paris,
Galerie Etienne de Causans 25 rue de Seine Paris 6e 01.43.26.54.48 1 2 3
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Photo extraite du film de Mario Grave - S'abonner sur notre canal Youtube pour avoir accès à nos films :
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