Chili - Cinéma

Chili 74 : Quand le lointain Altiplano est touché par les répercussions de la dicature...

Brigitte berganton - 10 juin 2014
Une histoire, celle des Soeurs Quispe, s'est inscrite dans la mémoire collective des Chiliens. A partir de celle-ci, Sebastian Sepulveda nous livre ce film sur une fratrie, sa culture ancestrale. Ou comment la grande histoire du pays rejoint celle de ces communautés Coyas et de leur imaginaire.

C’est une histoire perchée à 3800 mètres d’altitude que nous raconte là Sebastian Sepulveda, jeune réalisateur d’origine chilienne, qui livre ici son premier long métrage avec cette histoire inspirée d’un fait réel : des soeurs vivant dans l’Altiplano chilien, au milieu de leurs bêtes et au mode de vie ancestral.

En effet, aux pieds de la Cordillère des Andes, la vie de Justa, Lucía et Luciana Quispe, avec quasiment pour seule compagnie leur troupeau de chèvres et leurs chiens est rude et dépouillée mais en harmonie avec la nature. Cette vie typique de la communauté andine des Coyas va se trouver bouleversée par deux éléments décisifs : la mort de leur sœur aînée qui était comme leur mère et la promulgation de la « Ley de la erosion » en 1974, peu après le coup d’état de Pinochet. Cette loi menace directement leur cheptel et par conséquent remet en cause leur mode de vie traditionnel, leur identité…

Ainsi, c’est autour de cette dernière que se noue le drame… Drame social, identitaire, intime. De plus en plus isolées, se sentant menacées intrinsèquement, après un cinquantaine d’années environ passées à vivre de cette façon, elles se désespèrent et cherchent l’issue… Elle sera surprenante !

Sebastien Sepulveda s’est retiré deux longs mois dans les 26000 hectares originels de la communauté Coya afin d’appréhender ce mode de vie et de plonger au plus près de leur récits. Il a eu la chance de pouvoir mêler des acteurs professionnels et la véritable nièce des sœurs Quispe. Quant à l’une des autres actrices, elle fut la remarquable interprète de « Violeta » d’Andres Wood (2011).

Ce beau film se fait l’écho de la disparition d’un monde, précipitée par la dictature mais avec sobriété et beaucoup de grâce.

A voir avant que lui aussi ne disparaisse des écrans (sortie nationale en France le 4 juin 2014), sinon il faudra courir au Chili pour sa sortie le 11 septembre (date historique) !



Brigitte Berganton

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