Monde - Lectures

Carlos Ruiz Zafón : « Mes romans peuvent se lire comme une lettre d’amour à la littérature »

Marie Torres - 15 décembre 2012
Depuis la publication, en 2001, de L’Ombre du Vent, Carlos Ruiz Zafón est l’auteur espagnol vivant le plus lu au monde. Aujourd’hui, il confie à Micmag son amour de la littérature et de sa ville natale, Barcelone.

Le Prisonnier du Ciel, troisième titre du cycle du Cimetière des Livres Oubliés, est un roman gothique comme L’Ombre du Vent et Le Jeu de l’Ange, mais il est moins « sombre ».

Effectivement. Mon idée est que chacun des romans, qui forment la quadrilogie du Cimetière des Livres Oubliés, ait sa propre texture, sa propre personnalité et son propre ton. Avec Le Prisonnier du Ciel, on est dans un roman dominé par la présence de Fermin Romero de Torres, personnage pittoresque, qui donne à l’histoire un air plus léger, plus humoristique et moins baroque et gothique qu’il l’était dans les deux ouvrages précédents. Mais le tout fait partie du même univers littéraire, simplement dans chaque roman un aspect différent de l’histoire est éclairé.

Dans Le Prisonnier du Ciel, les héros de L’Ombre du Vent, reviennent, Daniel, Bea, Firmin et aussi la ville de Barcelone qui est, je crois, un personnage de vos romans.
Elle l’est. En effet, une des choses qui m’a  poussé à commencer à écrire cette série de romans était l’idée de la création de ma propre Barcelone littéraire, plus personnage que scène, une ville avec sa propre personnalité et atmosphère, avec sa charge dramatique spéciale qui, tout en étant solidement basée dans la Barcelone réelle, dans sa physionomie et histoire,  essaie de capturer sa quintessence à travers la fabulation et de l’idéalisation littéraire.

Quand on lit vos romans on sent que vous écrivez de ce que vous aimez : des livres, de la littérature, des mots, du mystère, de l’écriture… 
Ces romans touchent beaucoup de choses, mais un des thèmes essentiels est la littérature elle-même, l’écriture, la lecture, les mécanismes de la fiction et des formes narratives… Ce sont des romans qui peuvent se lire comme une lettre d’amour à la littérature et à la fois une réflexion sur comment se construisent les histoires ; les personnages, comment se travaillent le style et la langue et quelle est la relation entre la littérature et la vie.

Et maintenant les lecteurs attendent le dernier volet du cycle. Devront-ils attendre longtemps ?
Je vous confie que non. Idéalement j’aimerais finir la quatrième et dernière partie de la série dans deux ans, mais on ne sait jamais. Ce sont des livres complexes à écrire et chacun d’eux est un défi. Souhaitez-moi bonne chance…


Propos recueillis par Marie Torres.
Le prisonnier du ciel
Carlos Ruiz Zafón
Editions Robert Laffont
21 euros

  • Facebook
  • Google Bookmarks
  • linkedin
  • Mixx
  • MySpace
  • netvibes
  • Twitter
 

Eventos

La morte amoureuse de Théophile Gautier

La morte amoureuse de Théophile Gautier au Théâtre Darius Milhaud

« Memories »

« Memories » de Philippe Lebraud et Pierre Glénat

Paul Klee, Peindre la musique

L’exposition numérique rend hommage aux deux passions de Klee, la musique et la peinture, et révèle les gammes pictural...

Alô !!! Tudo bem??? Brésil-La culture en déliquescence ! Un film de 1h08 mn

Photo extraite du film de Mario Grave - S'abonner sur notre canal Youtube  pour avoir accès à nos films :

Mundo vintage (clicar no título)

Jean Segura, collectionneur d'affiches de cinéma : « J'en possède entre 10 000 et 12 000 »

Journaliste scientifique, auteur de plusieurs ouvrages, concepteur du site ruedescollectionneurs, Jean Segura est aussi un passionné et un spécialiste de l'affiche de cinéma ancienne. Rencontre, ici.


Destaques de París

« Loading, l'art urbain à l'ère numérique »

jusqu'au 21 juillet 2024 au Grand Palais Immersif


            


Notícias

Madrid, 11 mars 2004

L'Espagne, mais aussi l'Union européenne, rendent un hommage solennel lundi aux 192 victimes de 17 nationalités assassinées il y a 20 ans à Madrid dans des attentats à la bombe qui marquèrent le début des attaques islamistes de masse en Europe.

 
Pablo Neruda a-t-il été empoisonné ?
Cinquante après, le Chili relance l'enquête sur la mort du poète et Prix Nobel de littérature survenue sous la dictature du général Pinochet. Cancer de la prostate ou empoisonnement ?
 
Paris 2024 : les bouquinistes ne seront pas déplacés
Paris 2024 : les bouquinistes des quais de Seine ne seront finalement pas déplacés pour la cérémonie d’ouverture des JO « Déplacer ces boîtes, c’était toucher à une mémoire vivante de Paris » a déclaré à l'AFP Albert Abid, bouquiniste depuis dix ans au quai de la Tournelle.
 
Sophie Calle et la mort !
Sophie Calle, artiste de renom, achète des concessions funéraires au USA en France et ailleurs. "J'achète des trous" dit -elle à propos de sa mort.
 
53 journalistes et proches de médias tués dans la guerre Israel- Hamas
Cinquante-trois journalistes et employés de médias ont été tués depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, selon le dernier décompte du Comité pour la protection des journalistes (CPJ)