- Musique

Black Rebel Motorcycle Club

Jean-Christophe Mary - 12 février 2018
Perfectos noirs, jeans en cuir et mines fatiguées, les mauvaises graines du rock’n'roll sont de retour.

En l’espace de vingt ans, juste après la déferlante grunge rock stoner des 90’s, le rock’n’roll est devenu une sorte de territoire perdu dans un monde où les planètes electro, rap et R&B brillent de mille feux. Toujours est-il, le Black Rebel Motorcycle Club, trio américain, continue de porter haut l’étendard du rock entre garage rock, blues et rock psychédélique.

Multiplications des effets sonores, empilage successif de riffs de guitares vrombissantes, basses électriques lourdes, roulements de fûts à gogo, le résultat nous laisse chaos, sous le choc d’un univers sombre aux voix polyphoniques. C’est de ce décalage que sont nées les chansons hypnotiques de ce nouvel album marqué par la douleur, à la croisée de The Black Keys, Calexico et The Jon Spencer Blues Explosion.

L’album s'ouvre sur un « DDF » aux atmosphères mélancoliques, lourdes, si pesantes que l’on pourrait même qualifiées de plombées. D’entrée le ton est donné : c’est lourd, spatial, puissant, on en prend plein les oreilles. Tout au long des douze titres, les rythmiques hypnotiques, répétitives échafaudent un mur de son impressionnant, savamment amplifié à partir chambres d'échos larges et de multiples effets sonores.

Comme sur leur second album “Take Them On, On Your Own” en 2003, on retrouve ces sonorités lugubres, ces halo de guitares rock passées à une moulinette psychédélique des plus ténébreuses. Dès « King of Bones « le trio est dans son élément. La voix y est affûtée, le son esthétique et puissant. De bout en bout, on ne trouve aucune faiblesse dans les compositions qui reflètent bien l’air du temps. Dans un halo de guitares métalliques hurlantes, de batteries martiales et de basses lourdes, le producteur Nick Launay sublime ces 12 titres leur donnant ce côté magique et intemporel par ce son de cathédrale d’une noirceur vénéneuse. Si le ton général semble globalement apaisé, le trio explore toujours les méandres du spleen avec des textes cauchemardesques. La beauté vénéneuse, la noirceur musicale qui font la force de BRMC depuis 2000 continue de nous envouter.

On attend maintenant la déclinaison live au prochain Festival Lollapalooza le 21 juillet prochain. Un show qui cette fois encore devrait prendre la en forme d’une grande messe initiatique.

Jean-Christophe Mary pour www.micmag.net
Wrong Creatures
Black Rebel Motorcycle Club
Vagrant, 2018
CD, 16,10 euros
Vinyle, 56,33 euros

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