- Musique

Queens Of The Stone Age : un album entre ciel et enfer...

Jean-Christophe Mary - 19 octobre 2023
Que serait la pop sans le renouvellement de la mélodie, sans la recherche perpétuelle de faire évoluer les arrangements, les sons ? Autant vous le dire, dès la première écoute, cet album est étonnant et déroutant. C’est le nouveau défi de Josh Homme, leader des Queen Of The Stone Age.

Mais avant le choc auditif, il y a ce petit choc visuel sur la pochette. Une silhouette humaine emmêlée à celle d’un Alien (en train de lui dévorer le cerveau) donne un avant goût oppressant de ce qui attend l’auditeur.

Pour la production de ce 8e album, la surprise est réelle quand on découvre que Mark Ronson, faiseur de tubes pour Bruno Mars "Uptown funk" Amy Winehouse et Lady Gaga n’est plus de l’aventure. Le géant rouquin a décidé de reprendre seul le contrôle des manettes. Peut-être que ce changement est dû au fait qu'Homme ait vécu quelques années difficiles, une période de troubles personnels impliquant un divorce et un combat contre le cancer, qui n'a été révélé qu'à la veille de la sortie de cet album. Rien d'étonnant quand on sait aussi que Josh Homme travaille à la manière des musiciens des 70’s. On le sent plus préoccupé par la création d’une belle toile sonore dans la lignée des concept album que faisaient autrefois les Beatles, Zappa et autres Pink Floyd que par la course au tube.

Au fil des multiples écoutes et réécoutes d'« In Times New Roman...» (qui fait référence à la police d’écriture !) on se dit que finalement c’est plutôt un pari réussi. Certes ici vous ne trouverez pas de refrains à chanter sous la douche comme sur le tube "No One Knows" (2002), mais vous serez sous le charme d’une superbe cathédrale sonore aux guitares aiguisées, mordantes souvent hargneuses. Ici le quintet renouvelle le lyrisme stoner avec ces voix de têtes haut perchées, ces synthés malins et insidieux qui se fondent dans la matière sonore, ces nuances musicales vénéneuses, ces tempos martelés, ces moments d’accalmies avant les montées d’adrénaline. Ici le style dramatique et empathique fonctionne à plein, entre aérations musicales et folie destructive. Au fil des écoutes et réécoutes on devient addict à cette bande son romantique vénéneuse et sombre, à ces mélodies à l’élégance racée. Sur "Paper Machete" des guitares entrelacées vous vrillent le cerveau. Des références glamour, on en trouve sur "Made To Parade" dont les rythmiques martèlent comme un croisement entre T. Rex et Bowie. "Carnavoyeur" est un clin d’œil à David Bowie avec des intonations clairement affichées dans la voix baryton ténorisante de Josh Homme. Les synthétiseurs expérimentaux de Dean Fertita prennent le relais ce qui atténue les guitares mordantes et assourdissantes. Une forme de couleur pop 80’s apparait sur des titres tel "What the Peephole Say" qui rappelle quelque part la grande époque de Bauhaus. L'album se termine en feu d’artifice avec deux titres d’une grande puissance, d'une grande brutalité. "Emotion Sickness" et "Straight Jacket Fitting" semblent refléter l'état émotionnel quelque peu agité du leader des QOSA.

Côté rythmiques, l’énergie est omniprésente. Jon Theodore qui remplace Joey Castillo depuis une dizaine d’année maintenant maîtrise parfaitement son instrument entre belles descentes de toms et ruptures de rythmes efficaces. Cet opus entre envolées vers les cieux et plongées dans les entrailles de l’enfer est à découvrir de toute urgence. En concert à l’Accord Hôtels Arena de Paris le 7 novembre 2023.

jean-Christophe Mary pour www.micmag.net
« In Times New Roman... »
Queens Of The Stone Age
CD 10,99 euros / Vinyle 28,99 euros

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