- Musique

Depeche Mode AccorArena : un show puissant et habité !

Jean-Christophe Mary - 
Le mythique groupe britannique 80’s était pour deux soirs à Paris, les 3 et 5 mars. Ce second soir nous a offert de fortes montées d’adrénaline, le tout entrecoupé de réels moments de d’accalmie, de douceur et de sensualité. Retour sur un show d’une classe et d’une densité exceptionnelle.

20 h 45. Les 20 000 spectateurs attendent patiemment dans la fosse et les gradins. L'ambiance est déjà palpable, électrique mais bonne enfant. Sur scène, la sono diffuse en bande son une electro house qui se fait soudain plus forte. Quelque chose de lourd de pesant flotte dans l’air. La salle est plongée dans le noir. Un beat electro proche du drum’n’bass envahit l’immense aréna. Les musiciens entrent un à un sur le plateau. Christian Eigner (batterie), Peter Gordeno (clavier), suivi de Martin Gore (claviers, guitare) font leur entrée sous les acclamations du public. Costume noir, chaussures blanches, cheveux gominés plaqués Dave Gahan a l’élégance svelte d’un mafieux italien des 60's. Dès le premier titre « My cosmos is mine » extrait du dernier « Memento Mori », le tandem de Basildon est dans son élément : la voix est affûtée, le son des instruments puissant. Peter Gordeno est la basse et Martin Gore aux claviers.


Ce soir, il n’y a quasiment aucun temps mort

Sur « Its no good » Dave esquisse des pas de danse face à Martin Gore vêtu d'un pantalon gris métallisé. L’allure élégante, le corps souple, Dave Gahan est dans son élément à Bercy. Tournoiement majestueux, pas de danse, déhanchés, puissant sex appeal, le showman est un entertainer hors pair. On est bluffé de le voir ainsi mené du bout de son index la foule avec une telle aisance. Aux accords martiaux de « The Policy of truth » Dave danse, virevolte, tourbillonne sur lui-même sous un light show de lumières oranges. « In your room » c’est le calme, avant la tempête qui revient avec le hurlement des machines tandis que Martin Gore fait chanter sa Gretsch seul sur l’avant scène. Qu’il soit derrière ses claviers, sa guitare ou micro en main, le compositeur de DM envoie les titres tantôt comme des brûlots, tantôt comme des caresses. Et le public suit comme soulevé, porté par une vague d’euphorie collective. Ce soir, il n’y a quasiment aucun temps mort. Dans un ronflement de claviers et de guitares Grescth gonflées rock, Martin Gore et enchaînent les titres du dernier album « Wagging Tongue, My favorite Stranger, Ghosts Again » sans oublier les tubes issus d’albums cultes Violator (Enjoy the Silence, Policy of Truth, Waiting for the Night, Personal Jesus), Music for the Masses (Behind the Wheel, Never Let Me Down Again, Strangelove), Songs of Faith and Devotion (I Feel You, In Your Room, Walking in My Shoes) ainsi que les inoxydables « Everything Counts » ou « Just Can't Get Enough ».

Derrière ses machines et claviers Peter Gordano donne au set ce côté magique, intemporel. Il fait durer le plaisir, en bidouillant ses effets spéciaux, plongeant les titres dans une transe electro. Si le ton général semble plus apaisé, le groupe explore toujours les méandres du spleen avec pour toile sonore un mélange de sonorités trip hop aussi riches que subtiles. Voilà une pop rock raffinée truffées de mélodies imparables, le tout chanté avec un grand soin pour les harmonies vocales.

Et quand Dave entonne « Riders on the storm » le public retient son souffle

22h30, c'est déjà l’heure du rappel. Dave et Martin sont sur le devant de scène pour « Waiting for the Night »à deux voix, livré tout en douceur, délicatesse et retenue que le public reprend en chœur. Et quand Dave entonne « Riders on the storm » le public retient son souffle. Va-t-il reprendre l'emblématique titre des Doors ? Finalement, non. Puis c’est la ligne droite avec un  «Just can’t get enough » survolté suivi de « Never let me down ». Dave fait balancer les bras du public de gauche à droite, c’est sublime. Puis les accords bluesy de « Personnal Jesus » raisonnent au son de la Gretch tandis que derrière les infrabasses et la batterie raisonnent à faire trembler les murs de l'AccorArena. Le public lui reprend en chœur « Reach out, touch faith » les bras levés au ciel.

Plus d’une fois, l’écran géant installé en fond de scène distillant clip vidéo et images en directes montrera un Dave Gahan se laissant aller à une ivresse hypnotique à lui faire perdre la tête. Précisons que le light show à dominante noir et rouge est d’un esthétisme rare. La beauté vénéneuse et la noirceur musicale qui font la force de Depeche Mode ont une fois de plus envoûté l'AccorArena.



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