|
- Musique IGGY POP « Every Looser » : A 76 ans l'iguane sort un album bruyant bourré de testostérone !Jean-Christophe Mary - 11 janvier 2023 A 76 ans, l’heure où certains profitent d’une retraite bien méritée, Iggy Pop incarne toujours la rock’n’roll attitude. La preuve par « Every Loser » son nouvel album qui témoigne d’une vitalité et d’une force époustouflante.
Usé par les drogues et les excès divers, il échouera au fond d’un asile pour revenir sous la protection de David Bowie qui produira pour lui quelques albums géniaux ou inégaux. Sa véritable deuxième carrière démarre grâce à une chanson extraite de la bande son d’« Arizona Dreams ». Le grand public découvre alors un frappadingue au physique improbable, sorte de croisement entre le danseur étoile Noureev et l’homme de Neandertal. Sur scène, celui que l’on surnomme l'Iguane se lacère le torse à coups de tessons de bouteilles, hurle comme un possédé et danse à demi nu dans une sorte de ballet démoniaque. Si il ne carbure plus aujourd'hui qu’au jus de carotte, en live Iggy sue et dégage ses tripes comme s'il allait mourir sous les spotlights, comme si chaque concert était son dernier, avec cette voix profonde et rocailleuse, identifiable entre mille. C’est donc avec un plaisir extrême que l’on goûte à ce retour inattendu. Retour d’autant plus satisfaisant que l'on oublie vite les précédents albums post 2000. On reprend l’histoire là où on l’avait laissé, autrement dit après les fabuleux « Beat Em Up » (2001) et « Post Pop Depression » (2016) produit par Josh Homme. Car « L’Iguane » chante le rock comme on devrait toujours l'entendre, avec cette puissance primitive. Boosté par une brochette de prestigieux musiciens « Every Looser » respire la fraîcheur et la férocité carnivore, la sauvagerie border-line d'un des meilleurs gang punk-rock américain. Un vent de folie souffle du début à la fin, les guitares sont brillantes, les arrangements furieusement déjantés. Bref un ensemble solidement charpenté, furieusement électrique, aussi rapide que bouillonnant. Produit par Andrew Watt, ce nouvel album s'ouvre sur un « Frenzy » qui patate comme un uppercut avec des hululements et des chœurs aux cris stridents à l’appuie. Direct le ton est donné : c’est lourd, massif, puissant, on en prend plein les oreilles. Tout au long des 11 titres, les guitares de Stone Gossard (Pearl Jam) et Dave Navarro (Jane’s Addiction) vrombissent, vous mordent les tympans, les gammes descendent, puis remontent à la vitesse de la lumière. La basse surpuissante de Duff McKagan (Guns N’ Roses) est lourde à vous en écraser le plexus, ou claque comme des coups de fouets. Les rythmiques charpentées de Chad Smith (Red Hot Chili Peppers), de Travis Barker (Blink 182), et du regretté Taylor Hawkins (Foo Fighters) échafaudent un mur de son impressionnant. Tantôt agressif, tantôt mélodieux, la voix sombre et abyssale est l'ADN, la signature de cet album. Du martial « Modern Day Ripoff » à l’ultra speedé « Neo Punk » aux gothiques « All The Way Down » et « Comments », le résultat nous laisse chaos, sous le choc d’une forge en pleine ébullition avec ces voix hurlées portées par un empilage de riffs de électriques tournoyants, ces frappés sec sur les cordes de basse et autres roulements de fûts à gogo. On trouve aussi de jolies ballades blues livrées avec une voix de crooner baryton basse comme « Strung Out Johnny », « New Atlantis », « The News For Andy » et le sublime « Morning Show » où la voix caverneuse rappelle Johnny Cash. Une excellente nouvelle que ce retour aux sources avec des chansons musclées à la taille de la légende. Quant aux lignes vocales, ce sont de véritables envolées lyriques comme des slogans tubesques. Les mélodies concises et l'énergie vitale donnent à cet artiste majeur toutes les chances d’être enfin propulsé au panthéon du rock une bonne fois pour toutes. Si ce n'est pas déjà fait. Jean-Christophe Mary pour www.micmag.net
Every Loser
Iggy Pop CD album) Paru le 6 janvier 2023 CD, 15,99 euros, vinyle 26,99 euros |
Photo extraite du film de Mario Grave - S'abonner sur notre canal Youtube pour avoir accès à nos films :
Au cœur de la meseta du Nouveau-Mexique au sud des Etats-Unis, Mink un photographe français partage sa vie av...
![]() London Calling, l'appel des Clash London Calling ? Un condensé de l'état d'esprit de la jeunesse anglaise de la fin des années 70, de ce "No Future" clamé par le mouvement punk. Retour sur le titre emblématique du groupe britannique The Clash. Lire la suite, ici. |
![]()
Paris - jusqu'au 11 janvier 2026
« Le mystère Cléopâtre », jusqu'au 11 janvier 2026 à l'Institut du Monde Arabe.
C'est une exposition entre mythes et histoire sur la célèbre reine d'Egypte que propose l'Institut du Monde Arabe. Son nom et sa légende ont traversé les siècles : Cléopâtre VII a régné sur l'Egypte antique, il y a plus de 2 000 ans. La mythique souveraine de la dynastie des Ptolémées est l'une des figures les plus connues du monde antique, mais la réalité n'étaye pas toujours les nombreuses histoires que l'on raconte sur elle. Lire la suite, ici. |
4e Conférence mondiale pour l'égalité femmes-hommes
Parus accueille les 22 et 23 octobre 2025 les représentants d'une quinzaine de nations pour la 4e Conférence ministérielle des diplomaties féministes qui vise à mettre en place une action mondiale face aux blocages et aux reculs des droits des femmes. |
Elvis Presley : un nouveau film-concert
Un demi-siècle après la dernière apparition scénique d’Elvis Presley, Baz Luhrmann proposera, en 2026, EPiC: Elvis Presley in Concert, un film-concert inédit rassemblant des images restaurées de la légendaire résidence de Las Vegas en 1970 et de la tournée américaine de 1972. |
L'iran facilite les opérations Transgenre
L'Iran combat le mouvement LGBT dans son pays mais favorise les opérations pour les étrangers qui désirent changer de sexe. Business is business ! |
Une guitare volée aux Stones vient de refaire surface
Une Gibson Les Paul Standard de 1959 volée aux Stones dans les années 1970 vient d’être retrouvée. L’instrument, qui appartenait à Mick Taylor, a été identifié dans une collection de 500 guitares récemment acquise par le Metropolitan Museum of Art de New York. |
Le buste de Jim Morrison enfin retrouvé !
Trente-sept ans après sa disparition, le buste de Jim Morrison, couvert de graffitis, a été retrouvé dans le cadre d’une autre enquête. Pour en savoir plus, ici. |