- Agenda La Force du Destin de Verdi, quand l’homme n’est qu’un jouet face la volonté surnaturelle et divineJean-Christophe Mary - Aida, Tosca, Don Carlo, Rigoletto, La Traviata… La Force du Destin est un des rares opéras de Verdi dont le titre ne se réfère pas à l’un des personnages. Crée en 2011, l'Opéra National de Paris reprend la mise en scène de Claude Auvray pour sept représentions exceptionnelles. Et c’est sublime !
« Lorsque le rideau se lève, Don Alvaro s’apprête à fuir avec Leonora. Hélas, les deux amants sont surpris par le père de la jeune femme. Alvaro jette ses pistolets à terre mais voilà qu’un coup de feu part et tue le père : le destin est impitoyable et se rit du sort des hommes....». Ce qui marque dès le premier acte, c’est la sobriété de la mise en scène. Le plateau incliné restera le plus souvent nu, tout au long de l’action. Doté de quelques accessoires et meubles, le décor ressemble à une sorte de no man’s land unique, indéfini qui semble mener au néant. L’espace se modifie au cours des 4 actes par addition ou soustraction de toiles peintes , de tables, de chaises, ce qui facilite les changements d’un tableau à l’autre et permet une fluidité au récit. Répondant à une demande du Tsar Alexandre II, Giuseppe Verdi avait composé cette œuvre à partir d’un drame romantique espagnol, Don Alvaro O la fuerza del sino co-écrit avec son librettiste Francesco Maria Piave. La Force du Destin est l’un des très rares opéras de Verdi dont le titre ne réfère pas à l’un des personnages. Il résume le propos en une idée abstraite « le destin » et nous renvoie un concept méditatif et philosophique : le destin serait une impitoyable machine qui attire les héros sur des voies contraires, sans lutte possible, les broyant irrémédiablement. La distribution est dominée par la soprano Anna Pirozzi qui campe une Leonora absolument majestueuse. Leonora sur qui repose l’action, est le personnage central, le plus intéressant, car riche de ses contradictions. Son éducation religieuse fondée sur l’honneur et le péché, la voue au repentir et au désespoir éternel. Timbre séduisant, sens aigu de la nuance, capable de côtoyer les sommets, puissance sonore impressionnante, Anna Pirozzi nous offre de pures moments de grâce. La musique de verdi s’accorde parfaitement à la voix de Ludovic Tézier qui reçoit les ovations du public. Il campe avec force et détermination un Don Carlo obnubilé par le désir de vengeance. Son interprétation vocale est sublime comme en témoigne les applaudissements et cris enthousiastes du public sur « Urna fatale ». La direction d’acteur est pleine de souffle, dans dans les airs et les duos comme le témoigne la scène entre Leonora-Anna Pirozzi et le Padre Guardiano campé par Ferruccio Furlanetto. Le timbre sombre et chaleureux de Ferruccio Furlanetto donne au personnage du Padre Guardiano une stature imposante pleine de bienveillance, notamment lors de l’acte deux. Le baryton Nicola Alaimo campe lui un Fra Melitone cancanier, râleur, insensible à la misère d’autrui. Le rôle de Preziozilla convient parfaitement à la mezzo-soprano Elena Maximova, rôle dans lequel elle excelle notamment sur « Viva le guerra » et le « Rataplan ». On salue l’excellente prestation du chœur préparée par la cheffe des chœurs Ching-Lien Wu, un ensemble toujours à la hauteur de sa réputation tout comme l’orchestre dirigé de main de maître par Jader Bignamni. Si on joute à cela un mariage de costumes vifs et chatoyants inspirés de ceux de l’Italie du XIXe la musique imposante et majestueuse de Verdi, ces sept nouvelles représentations raisonnent déjà aux airs de triomphe. Jean-Christophe Mary pour www.micmag.net / Photos CopyrightJulien Benhamou / Opéra national de Paris
La Force du destin
Melodramma en quatre actes (1862) Musique : Giuseppe Verdi - (1813 - 1901) Livret : Francesco Maria Piave Du 12 au 30 décembre 2022 Opéra Bastille, place de la Bastille, 12 e. Tel : 0 892 899 090. A 19h. www.operadeparis.fr |
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