France - Portraits

Agnès B. : « Le cinéma est pour moi un nouveau moyen d’expression »

Sophie Her (petitjournal) - 
On connaît Agnès B. styliste de mode. On la connaît moins pour son engagement dans l’art contemporain et le cinéma. Productrice avérée depuis la fin des années 90, elle a réalisé son premier long-métrage, Je m’appelle Hmmm...

Vous êtes cinéphile, productrice et mécène de plusieurs festivals de cinéma. Pourquoi le 7è art vous attire-t-il autant ?

Agnès Troublé
: Le 7è art fait partie de ma vie. J’ai vu beaucoup de films anciens. C’est mon premier mari, Christian Bourgois, qui m’a fait découvrir le cinéma. J’adore Godard. Mais évidemment je me suis nourrie aussi du cinéma italien avec Pasolini ou Fellini. Je suis très curieuse, très gourmande. Le cinéma est pour moi un nouveau moyen d’expression.

Avec Je m’appelle Hmmm... vous signez votre premier long métrage. Comment passe-t-on du crayon à la vidéo ?

J’ai eu ma première caméra il y a une dizaine d’années. A l’époque, je mettais en scène mes vêtements pour montrer mes collections aux journalistes.

J’ai écrit cette l’histoire de Je m’appelle Hmmm... il y a déjà longtemps. Le texte était très visuel. Quand je l’ai écrit, je voyais les scènes. Les images du film sont celles que j’avais imaginées à l’époque ; j’en ai dessiné les décors.

Nous avons tourné le film en deux fois. Mais j’ai aussi réalisé le montage. Je dessinais les collections le jour et faisais le film le soir.

Je m’appelle Hmmm... est un road-movie. C’est l’histoire d’une rencontre entre Céline, 12 ans, qui fuit un contexte familial hostile, et Peter, un camionneur écossais détruit par la perte de sa femme et de sa fille. Pourquoi avoir choisi le thème de la déchirure familiale ?

Le thème du film est universel. C’est un film pensé pour faire prendre conscience des conséquences des actes des adultes sur les enfants. Il ne s’agit pas d’un texte autobiographique mais d’un sujet qui me touche. J’avais envie de parler du cauchemar que vivent certains enfants. Le public a très bien accueilli l’histoire. Il a été bouleversé. Et puis, ce road-movie, c’est l’histoire de la vie, des voyages, des rencontres.

On retrouve dans ce film Douglas Gordon, Jacques Bonnaffé, Sylvie Testud, mais aussi Marie-Christine Barrault. Quels rapports aviez-vous avec ces acteurs ?

Quand j’ai pensé à tourner le film, c’est exactement à ces acteurs que je pensais. J’avais proposé à Douglas Gordon un plus petit rôle et puis finalement, je lui ai proposé le rôle du camionneur. Il a accepté ! Quant à la petite Céline, Lou-Lélia Demerliac, je l’avais rencontrée 3 ans avant le tournage. C’est elle aussi que je voulais. Elle n’avait aucune expérience. Et pour un premier rôle, elle joue très bien.

Votre film a été présenté à la Mostra de Venezia. La musique du film est signée Jean-Benoît Dunckel du groupe AIR; mais on entend aussi Sonic Youth et le Stabat Mater de Vivaldi . Vous serez demain dans la capitale de la mode pour le lancement de votre film en avant première. Quel rapport entretenez-vous avec l’Italie ?

Quand j’étais petite, mon père qui adorait l’Italie m’y emmenait souvent. La première fois, c’était à Florence. J’avais 12 ans. Je m’amusais à retrouver le nom des peintres en fonction des tableaux. Il y a bien évidemment des italiens dans ma collection d’art contemporain. J’aime beaucoup par exemple Morandi.

Alors quand la Cineteca de Milan après avoir vu le film à Venise m’a invitée à Milan pour l’avant première, j’ai été particulièrement heureuse. 



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