France - Lectures « La poupée », critique de l’hypocrisie socialeMarie Torres - 1er octobre 2013 Le recueil de Daphnée du Maurier, « La poupée », regroupe treize nouvelles dont la plupart sont inédites car refusées par les éditeurs. Et pour cause. La romancière aborde des thèmes quelque peu choquants pour l’époque. Et encore troublants aujourd’hui. Pernicieusement exquis.
« C’était une machine – articulée par des vis – sans rien d’humain ni de vivant » Alors pourquoi sont-ils restés si longtemps dans l’ombre ? Publiés dans des revues mais toujours refusés par les éditeurs ? C’est que leur auteur aborde des thèmes dérangeants. Voire pervers. Le texte qui donne le titre au recueil, « La poupée », narre l’histoire d’une jeune fille étrange qui préfère faire l’amour avec une poupée plutôt qu’avec un homme… « Je vis tout – la chambre, le divan -, je compris tout. Je fus pris d’un malaise mortel, d’un désespoir terrible. Et tout ce temps son visage abject, ignoble, était rivé au mien. Jamais il ne me quitta des yeux me dévisageant de son regard sans vie, immobile et vitreux. La bouche cramoisie, était tordue par la moquerie – ses cheveux foncés, lustrés, étaient lâchés en mèches sur sa joue. C’était une machine – articulée par des vis – sans rien d’’humain ni de vivant… mais une terrible, une épouvantable machine. » Une jeune femme très à l’avance sur son époque Des nouvelles qui présentent des personnages féminins forts, capables de contester ou opprimer leurs homologues masculins. Comme dans « La sangsue » où l’héroïne, Dilly, commence par se présenter comme une victime. « Personne ne peut dire de moi que je suis une femme insensible. C’est ce qui a causé ma perte. Si je savais me blinder contre les sentiments des autres, la vie serait très différente. » Et, au fil du récit, la victime ne cesse de manipuler parents, mari, amant, patron. S’étonnant au passage «C'est très étrange, même les hommes les plus intelligents sont sensibles à la flatterie. Peu importe que vous en fassiez des tonnes, ils s’en délectent ». Des nouvelles qui révèlent une jeune femme très à l’avance sur son époque. Une jeune femme qui met à jour l’hypocrisie sociale, avec cette maîtrise du suspense et de la narration qui feront d’elle l’inspiratrice d’Hitchcock. Marie Torres
La poupée
Daphnée du Maurier Albin Michel, 2013 18,50 euros |
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