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Lol Tolhurst raconte The Cure

Jean-Christophe Mary - 23 mai 2017
Amitiés, alcool, drogues, trahison, le batteur et clavier de The Cure raconte ses années au sein du groupe. Et c’est passionnant.

Pour la première fois, depuis les trente-sept ans d'existence, un des membres de la première heure de The Cure raconte leur histoire, le co-fondateur, co-parolier et ami d’enfance du leader Robert Smith : Lol Tolhurst.

Batteur devenu clavier du groupe,  le musicien s'est replongé dans leurs années de gloire (1976-1989) pour en tirer l'histoire inédite de Cure.

Révélant les hauts et les bas de cette histoire hors-norme que fut sa vie au sein de The Cure, Lol Tolhurst revient sur son parcours personnel, de sa profonde détresse à sa rédemption.

Durant une décennie (1976 à 1989 !),  The Cure va révolutionner les canons de la musique New Wave et lui insuffler une bonne dose de folk pop gothique et de rock psychédélique.

Des cheveux hirsutes- la coiffure arachnéenne de Robert Smith- au teint blafard, vêtements amples et sombres, The Cure invente aussi l’imagerie du rock gothique new wave des 80’s.  Sans oublier les fameuses séances de beuveries et drogues parties qui font partie de la vie quotidienne du groupe en tournée.

C’est au milieu des 60’s que Lol Tolhurst rencontre Robert Smith. Ils ont cinq ans. Cette solide amitié, qui se construit à l’école, au collège et se prolonge dans la maison familiale des Smith donnera naissance à la formation mythique que l’on connait. La rébellion, cette envie d’être différents qui unit les deux jeunes gens, va être le déclencheur de ce qui deviendra The Cure, l’un des groupes les plus vénérés de sa génération. Pourtant rien n’était gagné pour ces adolescents issus de Crawley, une bourgade du sud de Londres où règnent ennui, chômage et tensions sociales.

Lol  Tolhurst  raconte  de l’intérieur l’épopée du groupe qui exercera une influence majeure sur cette jeunesse anglaise qui s’ennuie ferme dans l’Angleterre Thatchérienne des 80’s. On suit pas à pas les répétions longues et douloureuses où ils travaillent leurs instruments- Robert à la guitare et Lol à la batterie (puis plus tard aux claviers), leur premier concert le 20 décembre 1976 sous le nom de Malice, avant qu’ils optent pour Easy Cure et finalement The Cure.

Côté anecdote, on apprend que Lol souffre du manque de considérations de ses parents, alors que Robert est issue d’une famille soudée et aimante. Lol se verra adjoindre un second batteur Roger O'Donnell en raison de de son incapacité à jouer sur scène car trop ivre. L’auteur sera finalement remercié par Robert Smith en raison de cet alcoolisme sévère après l’enregistrement de « Disintegration ».

On découvre des anecdotes intéressantes, parfois drôles, comme leur première erreur de signature avec un label allemand puis la rencontre avec Chris Parry créateur du label Fiction Records en 1978. D’autres plus cocasses comme cet « incident » où complètement  ivre Lol urine sur Billy Idol dans les toilettes d’une logs ; d’autres moins amusantes telles les altercations constantes de Robert avec les skinheads. On découvre son éviction du groupe suite à son alcoolisme paralysant et le douloureux procès qui suivi , procès qu’il perdra finalement contre son ami Robert Smith.

Au fil des pages on est ému  par cette belle dynamique et de cette profonde amitié que Robert Smith et lui ont su développer au cours de toutes ces années. Un ouvrage qui alterne passages drôles et émouvants et dresse un portrait émouvant de l’histoire du groupe.

Jean-Christophe Mary pour www.micmag.net
Two imaginary boys
Lol Tolhurst
Le Mot Et Le Reste, 19 janvier 2017
26 euros

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