Les éphémères, une ode à l'amitié

« - J'ai divorcé de mes parents.
   - Ne dis pas de bêtises, ils vont revenir...
   - Je ne veux pas qu'ils reviennent. C'est la vie en solo.»

Ecosse, été 1986. Les parents de James, 18 ans, ont déserté le foyer familial. James se retrouve seul. Enfin, pas vraiment. Il a son ami Tully et la famille de celui-ci.

Tully, un garçon effronté, drôle et qui joue de la batterie dans un groupe de rock.

« Il possédait un charisme naturel, une collection de disques exceptionnelle, une audace absolue dans les débats politiques, et il savait vous aimer plus que n'importe qui.»

Et malgré, ou pour oublier, les soucis de chacun et l'ambiance « pesante » des années Tatcher, mais aussi pour fêter la réussite à leurs examens, Tully offre à James un billet pour le festival de musique et le concert des Smiths à Manchester. Ils s'y rendent, en bus, accompagnés de leurs amis, Tibbs, Limbo, Hogg et Clogs, Et c'est la fête. L'orgie. Alcool, drogue, rock, filles.

« La musique s'élevait dans les  airs et cela ressemblait à une gigantesque incarnation des choses qui comptaient pour nous à l'époque. Tibbs et Hogg, Limbo, Tully et Clogs. La plénitude de l'être. Qui savait ce que le temps nous réservait ou ce que la vie nous démonterait : nous étions là, hors des écrans radars, en suspension dans l'air.»

« Qui savait ce que le temps nous réservait..» C'est ce que l'auteur, Andrew O’Hagan,  nous fait découvrir dans la seconde partie de son roman. Il nous emmène trente-et-un ans plus tard. Automne 2017, Que sont devenus Tully et James ? La vie les a-t-elle épargnés ?

Si la première partie est pleine d'insouciance, de frivolité, la seconde est plus grave avec ses joies et ses peines. Un très beau et émouvant roman sur l'amitié.