- Musique, chronique

Un Gregory Porter, very relax pour fins de soirées

Jean-Christophe Mary - 6 juin 2016
Après l'énergie jazz soul débordante de "Liquid Spirit" en 2013, "Take me to the Alley", le nouveau Gregory Porter raisonne comme un disque de repos, un agréable moment de relaxation pour accompagner les fins de soirée.















Si sur ses albums précédents, le crooner nous avait conduit du blues au gospel en passant par la soul, pour ce nouvel album, le baryton à la voix chaude et puissante opte pour des structures musicales plus douces, plus sereines. Ballade mid tempo, titres swing au groove sensuel, l’homme au visage poupon, cagoulé derrière sa barbe noire, produit une musique aux sonorités en dehors du temps et des modes.

D’ailleurs il nous le prouve une fois de plus avec ces titres qui brouillent un peu plus les pistes d’un jazz faisant des allers-retour entre le rétro et l’avant-garde. Derrière ce piano qui fait corps avec la voix, ces arrangements cuivrés par le sax, l’alto et la trompette, le jazzman nous invite à pousser la porte d’un club de jazz enfumé ou jams torrides alternent avec de délicats pianos-voix.

Toujours plus loin

Tantôt les notes glissent et s’enfoncent vers les eaux calmes de la douceur avec une certaine saveur romantique. Tantôt elles dérapent vite en improvisations folles pour finir en feu d’artifice sonore. Gregory Porter fait partie de ces alchimistes sonores qui vous emmène toujours plus loin, vers des contrées musicales aux paysages fantasmagoriques où l'imaginaire de chacun peut vagabonder au gré de ses humeurs et de son rythme.

Sur More Than a Woman, Gregory Porter évoque comment sa défunte mère l'a encouragé à poursuivre sa carrière alors qu’elle se battait contre un cancer du sein. Si Insanity parle de la difficulté de sortir d’une difficile passion amoureuse,Don't Lose Your Steam et Day Dream adressent quelques conseils aux générations futures. Au fil des écoutes et réécoutes, on se délecte de cette toile de fond acoustique, de ces ambiances mid tempo ouvertement détendues.

A consommer sans modération.


Jean-Christophe Mary pour www.micmag.net

Gregory Porter : Take me to the Alley (Blue Note)

Genre : Jazz soul

Sortie le 06/05/2016


  • Facebook
  • Google Bookmarks
  • linkedin
  • Mixx
  • MySpace
  • netvibes
  • Twitter
 

ÉVÉNEMENTS

La morte amoureuse de Théophile Gautier

La morte amoureuse de Théophile Gautier au Théâtre Darius Milhaud

« Memories »

« Memories » de Philippe Lebraud et Pierre Glénat

Paul Klee, Peindre la musique

L’exposition numérique rend hommage aux deux passions de Klee, la musique et la peinture, et révèle les gammes pictural...

Alô !!! Tudo bem??? Brésil-La culture en déliquescence ! Un film de 1h08 mn

Photo extraite du film de Mario Grave - S'abonner sur notre canal Youtube  pour avoir accès à nos films :

The new novel- You can get it in Amazon or Fnac. Here is the link

Au cœur de la meseta du Nouveau-Mexique au sud des Etats-Unis, Mink un photographe français partage sa vie av...

VINTAGE & COLLECTIONS

Jean Segura, collectionneur d'affiches de cinéma : « J'en possède entre 10 000 et 12 000 »

Journaliste scientifique, auteur de plusieurs ouvrages, concepteur du site ruedescollectionneurs, Jean Segura est aussi un passionné et un spécialiste de l'affiche de cinéma ancienne. Rencontre, ici.


SORTIR À PARIS

« Loading, l'art urbain à l'ère numérique »

jusqu'au 21 juillet 2024 au Grand Palais Immersif


            


BRÈVES

Madrid, 11 mars 2004

L'Espagne, mais aussi l'Union européenne, rendent un hommage solennel lundi aux 192 victimes de 17 nationalités assassinées il y a 20 ans à Madrid dans des attentats à la bombe qui marquèrent le début des attaques islamistes de masse en Europe.

 
Pablo Neruda a-t-il été empoisonné ?
Cinquante après, le Chili relance l'enquête sur la mort du poète et Prix Nobel de littérature survenue sous la dictature du général Pinochet. Cancer de la prostate ou empoisonnement ?
 
Paris 2024 : les bouquinistes ne seront pas déplacés
Paris 2024 : les bouquinistes des quais de Seine ne seront finalement pas déplacés pour la cérémonie d’ouverture des JO « Déplacer ces boîtes, c’était toucher à une mémoire vivante de Paris » a déclaré à l'AFP Albert Abid, bouquiniste depuis dix ans au quai de la Tournelle.
 
Sophie Calle et la mort !
Sophie Calle, artiste de renom, achète des concessions funéraires au USA en France et ailleurs. "J'achète des trous" dit -elle à propos de sa mort.
 
53 journalistes et proches de médias tués dans la guerre Israel- Hamas
Cinquante-trois journalistes et employés de médias ont été tués depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, selon le dernier décompte du Comité pour la protection des journalistes (CPJ)