Paris - Reportages

Pigalle, sur les traces des cabarets

Alexndre Pieroni-dixhuitinfo - 10 avril 2012
Aux beaux jours, Histoire de Paris organise, un dimanche par mois, des voyages dans le temps au cœur de la capitale. L’association accompagne un groupe à la découverte des maisons closes de la Goutte d’Or et des cabarets de Montmartre, dans le 18e arrondissement.

Par un dimanche ensoleillé de mars, Sylvanie de Lutèce, pétulante guide urbaine, membre du Cabaret des Filles de Joie et présidente de l’association Histoire de Paris, conduit une multitude de curieux dans une visite des maisons closes de la Goutte d’Or et des cabarets de Pigalle. Voyage dans le temps, riche en anecdotes sur une époque dont tous les feux ne sont pas éteints.

La visite commence par le "106" (au 106 bd de Rochechouart), qui fut jusqu’en 1946, la "Maison d’abattage" la plus fameuse du secteur. Un bordel où les filles alignaient les passes à la chaîne, plusieurs dizaines par jour. C’est aujourd’hui un immeuble récent, avec un parking Vinci au rez-de-chaussée. Les mères maquerelles ont changé d’horizon !

French Cancan

À Pigalle, au 84 bd de Rochechouart, le cabaret le Chat Noir n’existe plus. Le Trianon (au 80) et l’Elysée Montmartre (au 72), sont fidèles à leurs postes. Mais l’Élysée Montmartre vient de brûler. Reste à espérer qu’on ne laissera pas disparaître le berceau du French Cancan, où la Goulue fit ses premières armes.

Plus loin sur le même boulevard, au 63, le cirque Médrano est devenu un immeuble d’une robuste laideur, dont le rez-de-chaussée abrite un supermarché. Là où se produisaient Laurel & Hardy, et Boum-Boum l’homme-obus, on fait maintenant ses courses.

Enfer ou paradis ?

Idem pour le cabaret Le Ciel et l’Enfer, 53 bd de Clichy, établissement qui avait deux entrées. L’une menait au paradis, l’autre aux chaudrons de l’enfer. Dans les deux cas, la mise en scène avait un cachet irremplaçable, à base de déguisements, de danseuses légèrement vêtues, d’alcool et de fête jusqu’au matin. De nos jours, plus prosaïquement, c’est devenu un Monoprix. La grande distribution a supplanté les folies nocturnes.

Bien d’autres lieux pittoresques sont racontés, certains encore en activité : le Monico, le Rat-Mort, le Divan Japonais, l’inévitable Moulin Rouge. Bien des personnages mémorables émaillent ces récits : Nini Patte-en-l’air, Grille d’égouts, la Môme Fromage, le Père la Pudeur, Fregoli, Aristide Bruant, la Scoumoune, Mistinguett, et bien sûr la Goulue, danseuse de petite vertu, mais de grande envergure, sans laquelle Pigalle n’aurait jamais été Pigalle.

Et c’est d’ailleurs sur la tombe de la Goulue, cimetière Montmartre, que s’achève ce voyage dans le temps, à travers un quartier parmi les plus passionnants de Paris. 

Voyages, mode d’emploi

Les voyages dans le temps ont été imaginés par Sylvanie de Lutèce et sont organisés par l’association Histoire de Paris. La saison commence aux beaux jours. La visite des maisons closes de la Goutte d’Or et des cabarets de Pigalle, fin mars 2011, a marqué son lancement cette année.

Les balades dans Paris, autour d’une époque, d’un événement ou d’un personnage parisien, sont organisées les derniers dimanches du mois. Une semaine avant chaque voyage, une énigme est proposée aux participants pour qu’ils trouvent le lieu de rendez-vous (15h ou 16h). Elle sont ouvertes à tous, moyennant une participation de 5 €.

Renseignements :  Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.  

L’association organise par ailleurs des conférences-discussions sur des thèmes aussi variés que Paris Gangsters, ou Paris Renaissance. Elles ont lieu les derniers lundis de chaque mois :

au Baron Samedi - 12 rue des Goncourt - 75011 Paris



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