- Vintage La reine-mère, le corbillard et .... les Who !Marie Torres - 12 octobre 2020 Quel rapport entre la reine-mère, un corbillard et My Generation, tube fétiche des Who ? A première vue, aucun. Cependant, en y regardant de plus prés et en fouillant un peu dans le passé de Peter Townshend, on arrive à trouver un lien. Une histoire abracadabrantesque, digne de ce groupe hors-normes
![]() Londres, 1965. La reine-mère, Elisabeth Bowes-Lyon, emprunte le chemin qui l'emmène de sa demeure, Clarence House, au palais de Buckingham. Mais ce 19 mai, elle est particulièrement agacée par le corbillard Packard garé sur son parcours. Cette sinistre voiture, qu'elle voit depuis quelques temps, lui rappelle les funérailles de son bien-aimé époux. Elle demande à ce qu'elle soit enlevée et mise en fourrière. Et c'est là que notre histoire commence... Le propriétaire dudit véhicule est un jeune guitariste qui se produit dans un groupe de rock. Un groupe qui a commencé à se faire appeler les Detours, puis les High Numbers et, enfin, les Who. Bref, le corbillard appartient à Pete Townshend ! Inutile de préciser que notre jeune Pete est furieux quand il découvre la disparition de son cher corbillard, d'autant plus que ce jour-là, il fête ses vingt ans. Pete est donc obligé de prendre le train pour se déplacer. Et c'est là, dans un wagon de la British Rail, qu'il couche sa colère sur papier. Une "rage" qu'il intitule "My generation" ; les craintes, le courroux aussi, d'un jeune homme qui n'arrive pas à trouver sa place dans la société. « People try to put us d-down (Talkin' 'bout my generation) Just because we get around (Talkin' 'bout my generation) « Le 13 octobre 1965, quinze jours après notre séparation et deux avant qu'on se remette ensemble, on a débarqué aux studios IBC de Portland Place pour terminer enfin notre premier 33 T, maintes fois retardé. Je suppose que l'atmosphère devait être plutôt glaciale, ce qui était excellent puisque nous devions enregistrer "My Generation". » raconte Roger. A la guitare Pete Townshend, au chant Roger Daltrey, à la basse John Entwistle et derrière la batterie Keith Moon. Après plusieurs démos, c'est au final Keith qui trouve la bonne "pulsation". « [...] il est parti sur son rythme, super agressif. J'ai tenté de le suivre, mais j'ai bégayé à la première ligne. J'ai corrigé à la prise suivante, mais Kit (le producteur) a bondi en disant : garde ça, garde ce bégaiement blues ! [...] Pour moi ce n'était pas un défaut, une faiblesse, une erreur, c'était de l'agressivité pure, déclenchée et stimulée par le beat de la batterie. De la rage à peine contenue qui a explosé sur le vinyle avec les paroles : I hope I die before I get old (J'espère mourir avant d'être vieux » se souvient le chanteur. Voilà donc l'explication de son bégaiement ! Why don’t you all f-f-f-fade away. Autre anecdote, avant d'exécuter son admirable solo de basse, John Entwistle a épuisé trois guitares Danelectro (il cassait les cordes à chaque fois) avant de réussir avec une Fender Jazz Bass. Le single sort le 29 octobre 1965 et atteint la 2me place des charts britanniques. Cependant la BBC refuse de le diffuser sous prétexte de ne pas offenser les bègues... mais sous la pression des auditeurs, elle finit par céder. Deux années plus tard, Pete déclarera au magazine Rolling Stone : « La chanson parle du fait de trouver une place dans la société. A l’époque de "My Generation" , j’étais très paumé. Le groupe était tout jeune et je pensais que sa carrière serait brève… » Pas vraiment prophète, l'ami Pete...
Marie Torres pour www.micmag.net
My Generation
The Who CD, 4,94 euros / Vinyle (45T), 14,99 euros |
Photo extraite du film de Mario Grave - S'abonner sur notre canal Youtube pour avoir accès à nos films :
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