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Nigths in White Satin, les Moody Blues annoncent le rock progressif

Marie Torres - 14 décembre 2020
Un amoureux dépité qui écrit des lettres sans jamais les envoyer... Il n'en faudra pas beaucoup plus pour faire de "Nights in White Satin" un succès mondial et de leurs interprètes, les Moody Blues, les initiateurs du rock progressif.

Tout débute avec Justin Hayward. Nous sommes en 1965 et le jeune homme est guitariste au sein du groupe The Wild Cats. Il écrit et compose deux titres qu'il sort en solo. Sans grand succès. Un an plus tard, en 1966, Eric Burdon, le leader des Animals, recherche un guitariste. Hayward tombe sur l'annonce et y répond. Trop tard, Burdon a déjà fait son choix mais il le dirige vers Ray Thomas des Moody Blues qui lui aussi cherche un guitariste pour remplacer Denny Laine (futur Wings). En juin 1966, Justin Hayward intègre le groupe où il sera guitariste, chanteur et compositeur.

Ils intègrent aussi de la musique orchestrale aux instruments habituels du rock

Les Moody Blues, qui ont donné une nouvelle orientation à leur carrière, travaillent sur leur deuxième album, Day Of Future Passed. Un album basé sur un concept très original : suivre une journée de la vie d'un homme lambda, du matin jusqu'au coucher et la raconter en sept chansons. Ils intègrent aussi de la musique orchestrale aux instruments habituels du rock et deviennent ainsi les initiateurs du courant rock progressif - ou rock symphonique - qui se développera au cours des années 1970 notamment avec le groupe de Jeff Lynne, Electric Light Orchestra.

Nights in White Satin est le 7ème titre de cet album : elle représente la nuit donc la fin de la journée mais aussi la fin d'une histoire d'amour. Celle d'un homme un peu déboussolé qui écrit des lettres à sa bien aimée sans jamais les expédier.

Nights in white satin,
Nuits de satin blanc,
Never reaching the end,
N'arrivant jamais à leur terme
Letters I've written,
Lettres que j'ai écrites,
Never meaning to send.
Sans jamais avoir l'intention de les envoyer

L'auteur, Justin Hayward, se souvient : "A l’époque, je ne possédais quasiment rien mais j’avais une paire de draps de satin blanc qu'une copine m'avait offerte. Le genre de truc totalement inutile. Mais bon, c’était romantique. Et moi, j’étais dans une drôle de période. Une histoire d’amour se terminait, une autre était en train de commencer. "Nights In White Satin" était le bon titre avec un double sens intentionnel."

En revanche, en France, son succès est important

Le single sort le 10 novembre 1967. Dès janvier 1968, il rentre à la 35e place du hit-parade britannique et atteint, le 17 février 1968, la 19e place. S'il y reste onze semaines il n'arrivera pas pour autant à la première place. En revanche, en France, son succès est important et il parvient à se classer n°1 pendant une semaine et devient le 100e single le plus vendu des années 1960 dans le pays.

En 1972, Nights in White Satin refait soudainement son apparition dans les hit-parades, en se vendant beaucoup plus que lors de sa première parution cinq ans plus tôt. La raison en est simple. Un DJ de Seatle avait trouvé que le titre, d'une durée de sept minutes et trente huit secondes, lui laissait suffisamment de temps pour sortir fumer sa cigarette... La diffusion du morceau pendant plusieurs nuits d'affilée a fait réagir les auditeurs de la station de radio et, rapidement, d'autres stations de Seattle ont commencé à le passer à leur tour. Finalement, Nights in White Satin est diffusé sur la plupart des stations de radio américaines et devient alors un tube national.

Retrouvez toutes les chroniques sur la petite histoire des grands hits, ici

Marie Torres pour www.micmag.net
Nights in White Satin
The Moody Blues
Vinyle à partir de 5 euros

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