France - Lire Daniel Fohr : « L’Amérique latine, pour plusieurs raisons est un peu mon continent d’adoption »Marie Torres - 30 juin 2014 Si vous êtes en quête du « livre de votre été ». L’improbable roman-cocktail finement dosé d’humour, de dérision, de culture et de style… Ne cherchez plus. « L’Eclair silencieux du Catatumbo », de Daniel Fohr, vous comblera au-delà de vos désirs. Rencontre avec l’auteur.
![]() Tout commence comme un rêve d’enfant. Alors ? Il ne vous reste plus qu’à rencontrer l’auteur… Micmag.net : Le titre de votre roman « L’éclair silencieux du Catatumbo » est bien mystérieux… Pouvez-vous nous en dire un peu plus ? Daniel Fohr : Il s’agit d’un phénomène météorologique unique au monde, et qui se produit au sud du lac de Maracaibo. C’est un éclair qui clignote toute la nuit parfois plusieurs fois par seconde et pratiquement toute l’année, et ce sans tonnerre. Ça crée une ambiance très particulière. Comme mon roman se passe à Maracaibo, c’était un élément contextuel important. M. : Vous, ou votre personnage, décrit Maracaibo de manière très réaliste mais aussi avec beaucoup de tendresse et de respect, on perçoit le vécu… D.F. : Je ne suis pas le personnage, lequel n’a pas de nom, même si j’ai vécu sur place et que je connais bien l’Amérique du Sud en général. La tendresse, comme vous dites, vient du fait que l’Amérique latine, pour plusieurs raisons est un peu mon continent d’adoption. J’y ai des amis et j’en apprécie la littérature (les littératures, je devrais dire) et l’histoire que j’ai étudiée dans le cadre d’un doctorat. Maracaibo est une ville violente, chaotique, surréaliste même, une ville qui n’est pas « aimable » mais que j’aime comme on peut aimer un chien que tout le monde trouve moche. M. : L’humour a une grande place dans votre roman, pensez-vous, comme Oscar Wilde qu’il est « la politesse du désespoir » ? Absolument. Je trouve le monde parfaitement désespérant et l’humain déprimant. C’est une espèce qui n’est pas achevée à mon avis, peut-être une impasse de la biologie. Je ne sais plus qui a dit « le chaînon manquant entre l’homme et l’animal, c’est nous ». Je n’ai pas d’autre alternative que de voir les choses avec la distance que donne la dérision. Ma tendance naturelle est de voir les choses en noir, mais je lutte en permanence contre ça, parce que sinon la vie me serait impossible. D.F. : A une période de ma vie où je n’avais pas grand chose à faire, je pouvais aller trois fois par jour au cinéma. J’adore le cinéma, j’aime tous les genres. Il y a des films comme Zorba le Grec, Impitoyable ou Le Parrain que j’ai vu des dizaines de fois, et rien que d’en parler me redonne envie de les voir :) Je suis capable de vous dire le type qui rentre dans une cabine téléphonique qu’on ne voit que deux secondes dans le film « Les prédateurs » (qui n’est pas un film majeur…) c’est Willem Dafoe quand il n’était pas encore connu. Pour le reste, je n’ai aucune mémoire et je peux ne pas reconnaître quelqu’un avec qui j’ai travaillé des années. A de très rares exceptions près, je ne lis que des gens morts, des auteurs que le temps a « trié ». Je n’ai pas le temps de découvrir de jeunes auteurs et pour tout dire je n’en ai pas l’envie non plus. Je suis assez fainéant. J’aime Camus, Borges que j’ai eu la chance d’interviewer, ainsi que Garcia Marquez que j’ai rencontré aussi mais dans un cadre privé. J’aime Vargas Llosa, Hemingway, pas mal de gens en fait, mais plus précisément des auteurs américains, du sud ou du nord. Je suis assez ignare pour le reste. M. : Des projets ? A ce titre je cherche à rencontrer quelqu’un qui travaille dans un zoo ou un parc animalier et quelqu’un qui pratique la taxidermie aussi. Si vous avez ça en magasin je suis preneur… Pour en savoir plus sur l’éclair de Catatumbo Marie Torres
« L’éclair silencieux du Catatumbo »
Daniel Fohr. Editions Robert Laffont, 2014 22 euros 1 |
Photo extraite du film de Mario Grave - S'abonner sur notre canal Youtube pour avoir accès à nos films :
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