France - Vintage Jean-Louis Avril, designer du cartonMonique Cabré - 4 juin 2012 Designer né en 1935, Jean-Louis Avril conçoit entre 1966 et 1974, une collection exceptionnelle de meubles en carton qui va entrer de plein fouet dans l’histoire du design.
![]() Designer né en 1935, Jean-Louis Avril conçoit entre 1966 et 1974, une collection exceptionnelle de meubles en carton qui va entrer de plein fouet dans l’histoire du design. Au cours de cette période où toutes les utopies et les expérimentations sont permises, Jean-Louis Avril met à profit un contact qu’il a au sein d’une usine de carton du Loiret, celui de son beau-père qui y travaille, pour concevoir un mobilier totalement innovant. Il utilise ce matériau léger, bon marché et écologique avant l’heure, avec un talent inouï. Sa première série en carton celloderme laqué, appelée « mobilier container », voit le jour en 1967
Elle comprend chaises, tables, rangements, dont quelques pièces destinées aux enfants, dont « la chaise éléphant ». Cette série est éditée par Marty en 1967 et présentée dans le Pavillon de la France à l’exposition internationale de Montréal, à la Triennale de Milan et 1968 et à l’exposition « Les assises du siège contemporain », au musée des Arts décoratifs de Paris, la même année. Le succès est là ! Tables basses et sièges laqués blanc sont choisis pour les décors du film de Melville « Le Samouraï ». Il se joue de tous les atouts que lui offre cette matière première, ses formes, ses couleurs, sa légèreté. La palette de couleurs proposée est extrêmement riche ; le produit pouvait également s’acheter à l’état brut à la fin des années 1960. Le concept est original, porté par de nombreuses expositions internationales. Bureaux, chevets, lampes, étagères… témoignent de l’inventivité de leur créateur qui explore toutes les capacités de ce matériau unique. En 1969, le catalogue présentant ses créations comporte pas moins d’une centaine de références dont la diffusion se fait à grande échelle. Cependant, en 1974, à la mort de son beau-père, l’accès à l’usine se ferme ! A partir de 1970, il enseigne l’histoire et la théorie de l’architecture moderne à Paris La Villette. Dès les années 1980, il effectue des recherches dans le domaine du mobilier en tôle d’acier et en tôle d’aluminium pliée. Histoire du mobilier en carton
Depuis le XVIIe siècle, le carton est utilisé pour la fabrication de petits objets et meubles. Ce n’est qu’à partir des années 1950, qu’un véritable intérêt se ressent. E, 1954, Richard Buckminster Füller conçoit un abri dépliable pour l’armée américaine. Une dizaine d’années plus tard, Peter Murdoch crée une chaise appelée « Spotty ». L’Indonésien Guy Rottier va jusqu’à imaginer le concept d’un village de vacances totalement en carton, dont l’avantage est de pouvoir être démonté en fin de saison touristique. En 1969, Frank Gehry conçoit les fameuses « Easy Edges ». D’abord développées comme des pièces bon marché, elles ne seront éditées qu’en 1972 et leur production de masse sera rapidement arrêtée. Elles sont aujourd’hui des objets de collection et représentent l’archétype du mobilier en carton. Depuis la fin des années 1980, dans la continuité intellectuelle et artistique de Buckminster Füller, le Japonais Shigeru Ban utilise le carton pour la conception de structures éphémères. Questions à Flavien Gaillard, spécialiste en arts décoratifs du XXe siècle et design pour la Maison Christie’s, et qui a exposé dans sa galerie en 2011 les œuvres de Jean-Louis Avril. . Qu’est-ce qui vous a séduit dans les créations de Jean-Louis Avril ? Le principe d’être focalisé sur un seul matériau, en l’occurrence le carton dont la capacité de résistance étonne, et de le décliner en une gamme de mobilier et luminaires d’une richesse de coloris fantastique. . Quel est son impact aujourd’hui ? D’autres designers se sont inspirés de cette veine artistique, mais Jean-louis Avril est le seul designer à avoir bénéficié d’une telle visibilité sur la scène internationale du design. Il a remporté un succès mémorable lors d’expositions internationales et permis à d’autres designers de s’exprimer et d’exposer leurs créations. Il a ouvert le chemin… Aujourd’hui on remarque notamment beaucoup de réalisations japonaises, des créations de bateaux ou d’habitations… en carton !
A quels prix ? A partir de 300 € pour un petit chevet, jusqu’à 5000 € pour une pièce rare : un prototype de table ou un luminaire pièce unique. Références incontournables . « Mobi Boom. L’explosion du design en France, 1945-1975 », sous la direction de D. Forest, éditions Les Arts Décoratifs. Cet ouvrage explique comment en se démocratisant, le mobilier moderne a fait son entrée dans les intérieurs français. L’approche est large, culturelle, esthétique, technique et économique. Il contient également un dictionnaire biographique de plus de 100 créateurs et éditeurs, ainsi qu’un DVD incluant des interviews de créateurs, éditeurs et diffuseurs. L’exposition s’est tenue au musée des Arts décoratifs de Paris de septembre 2010 à janvier 2011. . « Les assises du siège contemporain », exposition tenue au musée des Arts décoratifs de Paris en mai 1968. Elle a marqué l’histoire du design et permis à de jeunes designers de se faire connaître. Crédits photos : . Stand J.L. Avril copyright Fabien Bonillo – Puces du Design. . J.L. Avril, chaises enfants copyright Flavien Gaillard – Puces du Design.
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Photo extraite du film de Mario Grave - S'abonner sur notre canal Youtube pour avoir accès à nos films :
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