29-11-2011 14:10:40

Fripe de marque : Tara, une écossaise dans l’agitation parisienne du vintage

Tara, 40 ans, est une ravissante écossaise qui habite à Paris depuis huit ans. Elle a créé sur Internet son site "Oohlalavintage.com" et sert de guide parisien pour touristes étrangers en visite dans la capitale en recherche de vintage...
Par Hélios Molina

 ... Car Paris a une excellente réputation. La ballade se fait en 2 CV décapotée SVP ! Imaginez l’émerveillement des touristes ! Elle est aussi conférencière et  marchande. Elle vend du sac à main aux robes de soirée de 1900 aux années 80. Conseils d’une pro.

Micmag : depuis combien de temps êtes-vous dans le vintage ?

Tara : depuis toute petite puisque mes parents travaillaient dans la mode. Ma mère qui était infirmière recevait beaucoup de cadeaux de ses patientes. Des chemises en soie, des choses très belles que je portais avec les jeans pour aller à l’école. Lorsque je pense à toutes ces belles choses que je portais…

Micmag : le mot vintage pour vous a quelles limites ?

T : Ce n’est pas nécessairement les marques. Il y a quelque chose d’unique. Des vêtements dont il est impossible de retrouver une certaine qualité. Ce sont aussi des grandes marques de plus de trente ans. Et chaque époque à un style. Dans les années 50, il y avait le New look (1) qui était le style principal. Mais le plus intéressant est le tissu et la main du couturier. Avant, les filles apprenaient la couture, c’en est bien fini !

Micmag : peut-on entrer dans des exemples de belles pièces ?

T : Par exemple cette robe de 1920 très Art nouveau, sans ceinture, une touche sur les épaules, de la broderie faite à la main. Il faut aussi observer les doublures. S’il y a beaucoup d’attentions sur les doublures, c’est très bon signe. Et pourtant ce travail de robe est anonyme. C’est un bon exemple d’imagination. Pendant la guerre, c’était impossible de trouver certains tissus de qualité à cause des rationnements. C’est une robe que je ne vends pas mais je fais faire l’identique sur mesure. J’ai une petite équipe de couturiers qui seule peut faire ce travail soigné comme avant.  Ce qui m’intéresse aussi, c’est l’histoire de la robe. A-t-elle été portée par une danseuse de jazz qui a eu trois amants et deux maris ?

Micmag : une fourchette de prix ?

T : Pour un prix moyen, il faut compter autour de 650 euros. Cela peut être  1 000 euros. Si c’est une marque comme Alias des années 80-90 très près du corps avec un nom "collector", c’est 1 000 euros. Yves St Laurent est collector. Un ensemble veston-jupe cela peut être 1 000 euros. Un smoking femme, c’est 1 000 euros.

Micmag : le vintage dans la mode est-ce une tendance à succès ?

T : Oui. Ma philosophie à propos du vintage est simple. Nous avons besoin de confort en ce moment parce que nous vivons une période instable. Et les objets du passé apportent une sécurité tout comme les objets de nos grands-mères et nos tantes. C’est confortable et chaleureux et cela ne peut que prendre de l’ampleur. Les gens apprécient le travail.

Micmag : vos cours de vintage s’adressent à qui ?

T : Ce n’est pas un cours universitaire mais un cours sur chaque époque et l’histoire du XIXe jusqu’à aujourd’hui. Je passe en revue les couturiers ou designers de chaque époque. Ce qu’il faut savoir de Schiaparelli ou Chanel et les inventeurs de choses remarquables de l’époque. Et je donne des cours pour les étrangers qui viennent chiner du vintage à Paris. Je suis aussi un guide pour dénicher les boutiques vintage de la capitale. J’aime faire partager ma passion.

Micmag : du coup, combien de boutiques recensez-vous sur Paris dans le vintage ?

T : De plus en plus. Le roi est bien sûr Didier Ludot. Il y a aussi des magasins rétro avec une robe à 40 euros qui n’est pas dans du beau tissu. Et c’est à la portée de tout le monde. Je dirais qu’il y a 150 magasins vintage à Paris. Londres est bien sûr plus important parce que les filles sont beaucoup plus folles. Londres est la capitale, mais il y a Berlin, Amsterdam et aussi le Brésil. En Italie, cela ne fait que commencer.

(1) En 1947, Christian Dior lance la ligne "corolle". La rédactrice en chef du Harper’s Bazaar écrira le terme "New Look" qui caractérisera cette période.



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