What about Jack Kerouac ? Un réactionnaire fieffé ?

La Beat génération fut un vaste espace de liberté, d’échanges, d’amours, d’expériences, de communautés, de sexe et de voyages. Une belle épopée avec pour slogan « Lachez tout, partez sur les routes ». Non toute cettte génération d’artistes et écrivains ne s’est jamais affichée politiquement. Mais nous dirions aujourd’hui, qu’ils sont sympathisants de gauche ou même gauchistes, internationalistes, anarcho-libertaires.  Etrange mais vrai ! Kerouac, l’homme du mythe vivant, du fameux « Sur la route » écrit en 3 semaines à la manière des surréalistes, avait une attitude contraire à ce qui est prôné dans ses écrits.

« les pipes que je fumais m’assuraient les méditations sur le vide et tout d ’un coup la Croix apparaît devant moi. »

Il n’a jamais pipé mot ni codamné les USA  contrairement à Ginsberg, Ferlinghetti ou bien d’autres sur la guerre du Vietnam. Vers la moitié des années 60,  il critiquera fortement son attitude durant les années passées et remettra une couche sur la religion qui berça son enfance. « Mes études sur le bouddhisme, les pipes que je fumais m’assuraient les méditations sur le vide et tout d ’un coup la Croix apparaît devant moi. » Ses positions vont se durcir durant la guerre froide. Il approuvera le sénateur Mc Carthy qui mène une chasse aux sorcières aux sympathisants dits « communsites » dans les milieux intellectuels et même à Hollywood. Il tentera de gommer à plusieurs reprises de gommer son époque libertine. A vrai dire difficile de ne pas tuer le mythe Kérouac !