24-01-2012 15:53:48

Quand les Prix Tortoni et Tortignole font un pied de nez à l’institution...

Depuis 2009, les Prix Tortoni et Tortignole se donnent pour mission de compenser une certaine injustice littéraire : l’un récompense un livre dont la « grande qualité » a été ignorée des médias, l’autre un ouvrage un peu trop « loué ». Rencontre avec le créateur, Patrick Tudoret.

Par Marie Torrès

Micmag.net : Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à créer les Prix Tortoni et
Tortignole ?
P.T
. : Avec mon ami Thibaut d'Anthonay (qui en est aujourd’hui le vice-président), nous avons décidé en 2009 d’essayer de réparer ce qui nous semblait une certaine injustice littéraire. En créant le Prix Tortoni, doté de 1 500 euros et mécéné par le restaurant La Bûcherie (Paris 5ème), nous récompensons un livre d’une grande qualité, qui rend hommage à la langue française et à la littérature et qui n’a pas bénéficié d’une grande médiatisation ou a même été ignoré.

Le Prix Tortoni serait-il une sorte de Robin des Bois ?
P.T :
Oui, un peu. Plus humblement, un Prix frondeur qui fait un petit pied de nez à l’institution !

Et le Prix Tortignole ?
P.T. :
C’est le verso du recto. Il est attribué à un ouvrage dont la forte médiatisation n’a pas paru justifiée au jury.

Pas de grincements de dents….
P.T. : Peut-être un peu…, mais les Prix se veulent avant tout ironiques, pas méchants. Ils nous valent d’ailleurs de plus en plus d’amis et d’alliés…

Les noms des vainqueurs et… des vaincus ?
P.T. :
Je dirais ni vainqueurs ni vaincus, mais tortonisés ou tortignolisés… : Pour le Tortoni : « Papa fume la pipe » de Jean-Jacques Saïgon en 2009, « L’élégance du maigrichon » de Pascal Fioretto en 2010 et « Le jour où le ciel s’en va » de Jean-Philippe Domecq en 2011. Côté Tortignole : « Le lessiveur » de Franz-Olivier Giesbert, « L’échappée belle » d’Anna Gavalda et « Charly 9 » de Jean Teulé.

C’est vrai que les 3 derniers sont plus connus que les 3 premiers ! Comment, dans la masse d’ouvrages édités chaque année, faites-vous votre choix ?
P. T. 
: Notre jury est composé de 7 membres, bientôt 9, âgés de 30 à 80 ans et souvent bien connus dans le milieu littéraire pour leur esprit libre. Ils sont écrivains, journalistes, critiques…et, à ces titres, reçoivent et lisent de nombreux ouvrages. Lorsqu’on se réunit, chacun arrive avec des livres et des propositions. On en discute. On n’est pas toujours d’accord, mais on finit par faire un choix parfaitement démocratique.

Et ce nom de Tortoni, d’où vient-il ?
P.T. :
C’est le nom d’un célèbre café parisien du XIXème siècle où se retrouvaient les hommes politiques, les artistes et les écrivains. Barbey d’Aurevilly le fréquentait, Balzac le cite dans plusieurs de ses romans, Stendhal l’évoque dans « Le Rouge et le Noir », Maupassant le mentionne dans une de ses nouvelles et son nom revient souvent dans « A la recherche du temps perdu » de Proust. Ce nom, Tortoni, est un hommage à cette époque, bien sûr, mais surtout à un esprit, mordant, ironique.

Ce café existe toujours ?
P.T. : Non, il a fermé ses portes en 1893. Mais on trouve, à Buenos Aires, un café Tortoni. Créé en 1858 sur le modèle français, il a gardé sa vocation littéraire.

La prochaine remise des Prix ?
P.T. :
Elle se fera en juin prochain au lieu habituel, au Café-restaurant La Bûcherie à Paris qui abrite nos « ruminations » et mécène les Prix avec une grande bienveillance.


  • Facebook
  • Google Bookmarks
  • linkedin
  • Mixx
  • MySpace
  • netvibes
  • Twitter
 

Eventos

El mundo del vintage

Yesterday, la chanson la plus reprise de tous les temps

Si « Yesterday » des Beatles est la chanson la plus reprise et la plus jouée de tous les temps, elle n'était à l'origine qu'une... recette de cuisine. Comment transformer des oeufs brouillés en un des plus gros succès musicaux du XXe siècle ? Micmag vous dit tout... ici.

Salir en Paris (Pincha en el título)


Paris - Jusqu'au 28 septembre 2025
« Le Mur de Berlin. Un Monde divisé »

Cette exposition retrace l’impact de la Guerre froide sur Berlin, une ville déchirée pendant plus de trois décennies. Parmi les pièces exposées, un fragment authentique du Mur de Berlin de plus de 10 mètres et plus de 200 objets originaux issus de 40 institutions internationales illustrent la vie quotidienne en Allemagne de l’Est et de l’Ouest. Une invitation à réfléchir sur les valeurs universelles de liberté, de démocratie et de coexistence. Plus ici.

« Le Mur de Berlin. Un Monde divisé »
jusqu'au 28 septembre 2025
à la Cité de l’architecture et du patrimoine
Paris 16e

Ultima hora

Elvis Presley : un nouveau film-concert

Un demi-siècle après la dernière apparition scénique d’Elvis Presley, Baz Luhrmann proposera, en 2026, EPiC: Elvis Presley in Concert, un film-concert inédit rassemblant des images restaurées de la légendaire résidence de Las Vegas en 1970 et de la tournée américaine de 1972

 
L'iran facilite les opérations Transgenre
L'Iran combat le mouvement LGBT dans son pays mais favorise les opérations pour les étrangers qui désirent changer de sexe. Business is business !
 
Une guitare volée aux Stones vient de refaire surface
Une Gibson Les Paul Standard de 1959 volée aux Stones dans les années 1970 vient d’être retrouvée. L’instrument, qui appartenait à Mick Taylor, a été identifié dans une collection de 500 guitares récemment acquise par le Metropolitan Museum of Art de New York.
 
Le buste de Jim Morrison enfin retrouvé !
Trente-sept ans après sa disparition, le buste de Jim Morrison, couvert de graffitis, a été retrouvé dans le cadre d’une autre enquête. Pour en savoir plus, ici.
 
Un biopic sur les Beatles

Paul Mescal (Paul), Barry Keoghan (Ringo), Harris Dickinson (John) et Joseph Quinn (George) incarneront les quatre garçons dans le vent sous la direction de Sam Mende. Un biopic en quatre volets dont le premier sortira en avril 2028.