- Musique

Elvis Costello " Hey Clockface" : un album parfois déroutant mais diablement réussi

Jean-Christophe Mary - 1er mai 2021
«Oliver's Army, I Want You..». Auteur pour l’éternité de ces classiques entre new wave, country, jazz, pop-soul, ce vétéran des 70’s est une légende vivante au même titre que Randy Newman ou Joe Jackson. Ses albums se bonifiant avec le temps, on ne va pas se priver du tout dernier « Hey Clockface ».
Elvis Costello se fait connaître en 1977 avec son premier album, « My Aim is True », où il apparaît avec des lunettes énormes qui deviendront sa marque de fabrique. La même année, il monte The Attractions, excellente formation qui restera pour des années son groupe fétiche. Deux ans plus tard, l’album « Armed Forces » deviendra son plus gros succès commercial et le single Oliver's Army atteindra la deuxième place des charts anglais.

Suivront dans les années suivantes une flopée de tubes « Everyday I Write the Book », « I Want You ou encore Veronica co-écrit avec Paul McCartney. En 2017, il créé la surprise en s'associant au groupe hip hop The Roots avec « Wise up Ghost », un album étonnant entre funk, soul, ballade et rock. Après le très rock classic « Look Now (2018), voila qu'il récidive aujourd'hui dans le surprenant avec « Hey Clockface » qui nous montre une nouvelle facette de son travail. Soit des chansons intrigantes, parfois déroutantes mais construites sur de solides bases mélodiques qui sont le muscle et l’ossature de l’album. A commencer par ce spoken word « Revolution # 49 » qui s'ouvre en intro sur fond trompette orientale, de cordes qui murmurent derrière cette vielle à roue. Le charme est brusquement interrompu par une rafale de guitares mordante, qui telle une scie sauteuse broie les structures harmoniques du morceaux suivant « No Flag ». Voilà le ton est donné et vous comprenez que « Hey Clockface » s'annonce comme un album d’un genre particulier. Outre « Radio is Everything » un autre spokenword émouvant, le caméléon Costello se glisse tour à tour dans la peau d'un Dylan « Newspaper Pane » ou d'un slammer avec « Hetty O’Hara Confidential » sorte de boogie woogie tumultueux et brinquebalant en référence à la chroniqueuse américaine Hedda Hopper. Dans la foulée, on trouve « The Last Confession Of Vivian Whip » et « What Is It That I Need That I Don’t Already Have ? » et « Byline » trois magnifiques ballades piano voix où la voix douce et légèrement chevrotante sonne de manière suave, très langoureuse. On se laisse donc bercer. Et puis voilà que les titres s'enchainent de manière singulière, si singulière même que notre oreille n’est en tout cas pas habituée à entendre. On est agréablement surpris par « Hey Clockface / How Can You Face Me? » et « I Can’t Say Her Name » qui mélangent cacophonie jazzy et humeur festive, le tout savamment orchestré par Steve Nieve (piano), Bill Frisell (guitare) et Nels Cline (guitare).

Au fil des écoutes et réécoutes, voilà un album déroutant mais diablement réussi. Le seul hic, c’est que l’auditeur puisse s’y perdre au risque de passer à coté. Il faut donc l’écouter et le réécouter pour en découvrir la substantifique moelle.
Jean-Christophe Mary pour www.micmag.net
Hey Clockface
Elvis Costello
CD Album 12,79 euros, Vinyle 20,79 euros

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