- Musique

Bruce Dickinson "The Mandrake Project" : un album ambitieux et crépusculaire !

Jean-Christophe Mary - 22 mai 2024
Vingt ans après « Tyranny of Souls » le chanteur emblématique d'Iron Maiden revient avec un septième album solo co-écrit et produit par Roy Z (Judas Priest, Sepultura). Un voyage musical entre heavy rock, pop et hard rock inspiré par l’univers des comics. Et RDV à l'Olympia le 26 mai.

Ce n’est un secret pour personne, Bruce Dickinson a une passion pour la littérature classique, les cultures anciennes, les mythes et les légendes. Dans ce nouvel album concept, le chanteur d’Iron associe ses centres d’intérêts au monde de la bande dessinée pour y construire un univers aussi fantastique que crépusculaire.

En quarante ans d’activité, Bruce Dickinson est devenu l’une des voix emblématiques du heavy metal. Un succès acquis aux côtés d’Iron Maiden bien sûr mais également lors de ses albums solo notamment les excellents « Balls for Picasso » (1994), « Skunkworks » (1996), « Accident of Birth » (1997) ou « Chemical Wedding » (1998). Co-écrit et produit par Roy Z (guitares, basse) et Dave Moreno (batterie), The Mandrake Project, bel équilibre entre guitares lourdes, mélodies hantées et réflexions métaphysiques, devrait autant toucher les fans d’Iron Maiden que les amateurs de hard rock. Plusieurs raisons à cela. Dès le morceau d’ouverture « Afterglow of Ragnarok » la voix imposante de Dickinson portés par les riffs de guitare de Roy Z nous embarquent pour un voyage où compostions complexes et ballades sombres s’enchaînent harmonieusement les unes aux autres. La production, sorte de mur de son 2.0, élève chaque note pour insuffler à la musique, une profondeur et une richesse que l’on avait encore jamais entendu chez Bruce Dickinson.

On trouve ici l'intensité émotionnelle de la voix, ces envolées lyriques à glacer le sang, ces éclairs noirs telluriques dont lui seul a le secret. Du premier au dernier titre, le chant s’étire sur de longues et douloureuses notes, la guitare répétitive et angoissante vous mord les tympans portée par une basse lourde et une batterie qui martèle. Tel un prédicateur mystique, sur « Many Doors to Hell » Bruce Dickinson hypnotise son auditoire avec ce titre sombre, proche de Black Sabbath.

De « Rain on the Graves » aux riffs plombés portée par de merveilleux passages en voix de tête à « Mistress of Mercy » ou « Sonata (Immortal Beloved) » le pathos se retrouve partout dans ces morceaux alimentés par la rédemption et les appels au secours. On apprécie particulièrement « Resurrection Men » pour ce côté musique de film à la Ennio Morricone, le surprenant « Fingers In The Wounds » avec ses cordes de grand orchestre oriental, tout autant que la sublime ballade « Shadow Of The Gods » avec son refrain entêtant, sa construction en escalier et ses parties musicales qui se succèdent les unes aux autres. Voila ce qui fait désormais toute la singularité de Bruce Dickinson en 2024.

Avec cette dimension théâtrale parfois proche de l’opéra rock, ces parties vocales tout en progressions harmoniques mineures, ce sens de la mélodie décomplexée, Bruce Dickinson prouve une de fois de plus qu'il est un artiste vraiment à part. « The Mandrake Project » regorge de chansons imposantes qui se plantent au creux des oreilles pour ne plus en ressortir. Un univers mystérieux qui se métamorphose en une sorte de psychédélisme où les guitares fusionnent aux basses pour se prendre dans une spirale vertigineuse dont il est impossible de sortir. Reste à vérifier maintenant si ce bel équilibre tient aussi bien la route en live. Réponse le 26 mai à l’Olympia.

Jean-Christophe Mary pour www.micmag.net
"The Mandrake Project"
Bruce Dickinson
CD 12,99 euros / Vinyle 31,99 euros

  • Facebook
  • Google Bookmarks
  • linkedin
  • Mixx
  • MySpace
  • netvibes
  • Twitter
 

Eventos

El mundo del vintage

Marché Dauphine, un marché singulier
et ultra-spécialisé

Inauguré en 1991, le Marché Dauphine est le plus récent mais aussi le plus grand marché couvert des Puces de Saint Ouen : sur deux étages et dans un espace de 6 000 m2, il abrite quelque 150 marchands d’antiquités et de brocantes. Présentation. Lire la suite, ici.

Salir en Paris (Pincha en el título)

La Cité des Sciences et de l'Industrie présente une exposition tout public à voir en famille autour d'un thème universel : la danse. Du flamenco à la danse classique, en passant par la salsa, le contemporain et la valse, la danse est un art à part entière, un moyen d'expression qui raconte tout par la gestuelle. Une exposition immersive qui fait bouger. Pour en savoir plus, ici.

 

Ultima hora

JO Paris 2024 : Une nageuse brésilienne expulsée du village olympique

Ana Carolina Viera a été renvoyée du village olympique par sa délégation et ramenée au pays pour avoir désobéi au cadre mis en place et visité en secret la Tour Eiffel.

 
Vente aux enchères insolite
A Beaune, le 12 novembre prochain, plus de 600 panneaux d'appellations de Grands crus de Bourgogne seront mis en vente par la maison Drouot et Interencheres. Les recettes reviendront à la Cité des Climats et des vins de Bourgogne.
 
Madrid, 11 mars 2004

L'Espagne, mais aussi l'Union européenne, rendent un hommage solennel lundi aux 192 victimes de 17 nationalités assassinées il y a 20 ans à Madrid dans des attentats à la bombe qui marquèrent le début des attaques islamistes de masse en Europe.

 
Pablo Neruda a-t-il été empoisonné ?
Cinquante après, le Chili relance l'enquête sur la mort du poète et Prix Nobel de littérature survenue sous la dictature du général Pinochet. Cancer de la prostate ou empoisonnement ?
 
Paris 2024 : les bouquinistes ne seront pas déplacés
Paris 2024 : les bouquinistes des quais de Seine ne seront finalement pas déplacés pour la cérémonie d’ouverture des JO « Déplacer ces boîtes, c’était toucher à une mémoire vivante de Paris » a déclaré à l'AFP Albert Abid, bouquiniste depuis dix ans au quai de la Tournelle.