Monde - Vintage

Les amoureux de Peynet… ont des p'tit's gueul' bien sympathiques

Marie Torres - 11 février 2014
On a tous en tête, pour l’avoir vu sur une illustration ou une carte postale, ce petit jeune homme aux cheveux longs et raides, coiffé d’un drôle de chapeau. Jouant du violon pour sa belle ou encore enlacé avec elle sur un banc… Annie Peynet nous raconte l’histoire de ces amoureux. Ses parents.
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Assis sur un banc, debout dans un kiosque, entourés d’oiseaux ou de fleurs, ils sont toujours touchants. Emouvants. Et bien sûr, éternellement amoureux… C'est en 1942 que Raymond Peynet, sorti de l’Ecole des Arts Appliqués de Paris, crée ces deux petits personnages. Jusque-là, ce graphiste et illustrateur  dessine  pour  une agence de publicité ou pour le théâtre en concevant les décors de pièces d’Anouilh, de Labiche ou encore de Shakespeare.

Un petit violoniste qui joue tout seul sur l’estrade et une petite femme qui l’écoute

 Et puis un jour de 1942. Ce jour-là, Raymond Peynet a rendez-vous dans un parc de Valence. Il s’assied sur un banc face à un kiosque à musique et, pour passer le temps, il crayonne. Il esquisse un petit violoniste qui joue tout seul sur l’estrade et une petite femme qui l’écoute. Autour d’eux, les musiciens, leurs instruments rangés dans leurs étuis, quittent le lieu. Il ajoute une légende : « Vous pouvez partir tranquille je terminerai tout seul ». Son dessin, il l’intitule « La Symphonie inachevée ». Plus tard, Max Favalelli, alors rédacteur en chef de la revue Ric et Rac,  rebaptisera les deux jeunes gens : « Les Amoureux de Peynet ».

« Les amoureux étaient mes parents, Raymond et Denise. Denise, ma mère, s’appelait Damour que mon père écrivait d’Amour, raconte Annie Peynet, leur fille avant d’ajouter, mes parents, qui se sont connus tout jeunes, ont passé toute leur vie ensemble ».

« Georges Brassens, que j’appelais tonton Georges »

La suite on la connaît. Les dessins ont été déclinés en cartes postales, médailles… et poupées, la fameuse poupée en latex avec ses robes qui ont fait rêver plusieurs générations. Premier bal, whisky à gogo, Joyeux anniversaire, Dîner aux chandelles et bien la mariée… Au total, 400 modèles différents.

« C’est mon père qui a dessiné cette poupée, en 1953. La première poupée ayant un corps de femme, six ans avant la naissance de Barbie. Il dessinait également les robes. La robe de mariée de 1960 était celle qu’il avait dessinée pour moi. Pour mon propre mariage. Aux Galeries Lafayette,  il y avait un stand, qui leur était consacré. » précise Annie.

Des personnages si célèbres que « leur » kiosque à Valence a été baptisé « Le Kiosque des Amoureux de Peynet » et cinq  musées leur sont dédiés. Deux en France, à Valence, à Antibes et à Brassac-les-Mines, deux au Japon, à Mimazaka et à Karuizawa.

Les « Amoureux » ont aussi inspirés les compositeurs comme Aznavour  et Brassens.

« Georges Brassens, que j’appelais tonton Georges, a écrit sa chanson « Les bancs publics » en référence aux dessins de mon père. Avant de le connaître. Par la suite il a emménagé à Paris à côté de chez nous et ils sont devenus amis »

Timbres et étiquettes de champagne…

Pour les philatélistes,  sachez qu’en 1985, La Poste a sorti un timbre célébrant la « La Saint-Valentin de Peynet » avec un couple d'amoureux près d'une boîte à lettres en forme de coeur dans laquelle deux anges postent des courriers. En 2000, les deux personnages ont été repris pour un timbre-hommage à Raymond Peynet, décédé  l’année précédente.

Concernant les oenographilistes, des étiquettes de Champagne Perrier-Jouët, ont également été dessinées par Peynet, avec ces petites légendes : « Amoureusement vôtre », « On vivra d'amour et de Perrier-Jouët » et « Vivre d'Amour »... 


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