12-08-2011 17:32:19Muchachito Bombo Infierno, le Xarnego, inventeur du Rumboxing"Le sourire et la musique sont deux langages qui touchent tout le monde". C’est pour cela que depuis le Festival du Bout du Monde, l’artiste catalan nous parle de sa musique, de Barcelone, de joie et de liberté !Par Mathilde Estrangin et Iris Sergent (Crozon, Finistère) Micmag : tu as utilisé le mot s’indigner. Est-ce à la mode en Espagne ? MBI : non, non ce n’est pas à la mode. (…) Pour nous, c’est nouveau. Parce que l’Espagne est un pays qui fait la fête, et quand les problèmes arrivent cela nous est difficile de trouver une solution dans la rue avec une contestation sociale forte. (…) Pour la majorité, nous ne nous identifions pas.(…) Micmag : et comment vis-tu Barcelone ? MBI : ennuyante. Ils font tout pour qu’on ne puisse plus rien faire, c’est la galère, c’est ennuyant. (…) Elle est bureaucratique, pesante et silencieuse pour ceux qui veulent. J’en ai fait une chanson. Elle s’appelle la "Belle dormante". Cela parle de ça. Pour moi, Barcelone est une ville incroyable, on a un héritage énorme de gens qui étaient poètes, musiciens et peintres. Il y a beaucoup de gens qui sont venus de l’extérieur et qui sont restés. Mais la politique qui est mise en place est tout à fait contradictoire. Mais ça, c’est comme partout. J’ai vécu quelques années à Madrid, et Madrid paraît bien plus vivante au niveau culturel et il se passe bien plus de choses. Mais j’ai parlé avec des amis de Madrid qui disent qu’avant, c’était vraiment mieux. C’est peut-être parce que nous avons des souvenirs plus poétiques de ce que nous avons vécu... Alors ça, ça m’énerve parce que la musique est considérée comme du bruit et se soûler et lâcher de l’argent, c’est du tourisme ! Ca me dérangeait énormément. Et ça, c’est ce qui nous dérange : qu’on traite l’immigré comme de la merde et qu’on sorte le tapis rouge pour le touriste ! Et la Mairie de Barcelone n’en a rien à faire des habitants ! Micmag : qu'apporte ta musique ? MBI : nous, les musiciens, sommes des médecins de l’âme. La musique est un médicament, une thérapie. (…) La musique a quelque chose de très spirituel, elle te maintient heureux, elle te maintient vivant, elle permet d’avoir toujours le cœur à faire quelque chose, tu peux t’exprimer. Actuellement, nous n’inventons rien. Celui qui estime faire quelque chose de nouveau est seulement en train de faire quelque chose qui lui plaît. (…) Et je crois que ce qu’on fait, ce qui nous touche, c’est apporter aux personnes qui nous écoutent nos pensées, notre énergie. Micmag : comment définirais-tu le nouvel album pour les lecteurs de Micmag.net ? MBI : c'est un disque qui s'est fait avec beaucoup d'amour dans un garage et c'est aussi là que nous avons tourné les clips. J'en suis très content. Micmag : et comment définirais-tu ta relation avec le public ? MBI : il y a des gens qui se jettent dans le public ! Moi je ne peux pas car j’ai une batterie et une guitare ! La relation est très proche. Nous faisons un show qui est clownesque et très souvent nous rions de nous-mêmes. Et cela nous aide, sans connaître les langues (autant dire d’aucune !), nous pouvons faire le tour du monde parce que le sourire et la musique sont deux langages qui touchent tout le monde. (…) Micmag : que penses-tu des droits d’auteur ? MBI : le sujet est étendu, pas tendu mais étendu (rires) ! (…) Je te dirai oui mais non. "Oui et non" est une réponse synthétique qui englobe tout. Parce que les droits d’auteur sont une chose qui aide les groupes qui ne veulent pas de subventions des mairies, cela nous permet de vivre. Nous sommes un groupe de 18 personnes et cela nous a souvent aidé. Mais, après, c’est comme tout, cela fonctionne comme la société, comme une pyramide. La répartition n’est pas bonne. Après, il y a des choses stupides comme la copie digitale ou la poursuite juridique de la musique dans des lieux de diffusion musicale et dans lesquels la musique était diffusée bien avant l’arrivée de la musique enregistrée. C’est-à-dire qu’on ne peut pas mettre de barrières à la musique. Je pense qu’il faut trouver un équilibre et du respect afin que l’on puisse travailler. Une fois vieux, que l'on ne soit pas sans logement ou vivre dans la précarité. Je serai déjà content. (…) Le thème des droits d’auteur ressemble au reste de la société : il y a beaucoup de choses qui ne fonctionnent pas, nous le savons, mais le problème c’est qu’on ne s’indigne pas. Je suis assez pessimiste, les choses ne changeront pas. (…) C’est difficile. (…) En Espagne, il nous est difficile de se mettre d’accord pour se plaindre. C’est un peuple très curieux. Micmag : vos souhaits ? MBI : liberté et santé. C’est très gitan ! |
Photo extraite du film de Mario Grave - S'abonner sur notre canal Youtube pour avoir accès à nos films :
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