- Musique

AC/DC "Power Up" : le son de "Back in Black" !

Jean-Christophe Mary - 25 novembre 2020
Increvables AC/DC. En un 1/2 siècle, le quintet australien, connu pour son hard rock ravageur et son guitariste en culottes courtes, continue de sortir d’excellents albums et de remplir les stades. Tout cela alors que la plupart des confrères ont jeté l’éponge depuis bien longtemps. Chapeau bas.

Voilà cinquante ans que les Australiens dégainent leurs riffs de hard et boogie rock avec la même passion. Malgré la disparition de Malcolm Young (guitariste et fondateur du groupe), son frère Angus Young (guitare) a su relever la tête en réalisant ce tout nouveau tout chaud « Power Up » (littéralement « Mise sous tension »). Cet album rassemble douze titres enregistrés de manière impeccable et servis par un son très impressionnant à fort volume. Six ans après le détonnant « Rock Or Bust » on retrouve donc le groupe tel qu'on l'avait laissé : les riffs, le son, l’imagerie avec Angus dans son éternel costume d’écolier, tout est là.

 On aurait pu craindre le pire entre la disparition de Malcom Young en 2017, la perte d’audition de Brian Johnson (chant), les soucis judiciaires de Phil Rudd (batterie) à l’époque de « Rock or Bust » et le départ de Cliff Williams (basse) à fin de la tournée mondiale. Autant d’évènements tragiques qui laissaient, Angus Young, seul membre restant, à bord d’un bateau fantôme. Les funérailles de Malcolm ont réuni le groupe et rallumé la flamme qui a conduit à l’enregistrement de Power Up. Epaulé par le producteur Brendan O'Brien, qui a dirigé tous les albums d'AC / DC depuis « Black Ice », Angus Youg a pris le temps de réécouter les dernières chansons co-écrites avec son frère Malcolm, peu avant sa mort. Il les a peaufinées avec l'intention de lui rendre hommage faisant de « Power Up » un clin d’œil appuyé à « Back in Black » (1980) qui saluait lui la disparition Bon Scott, leur chanteur historique.

Si quarante ans séparent ces deux albums « Power Up » aurait pu aisément sortir en 1982 tant il sonne entre « Back in Black » et « For those About to Rock ». L’intérêt de ce 17ème album studio se trouve donc dans les riffs imparables assénés par Angus Young et son neveu Stevie Young (guitare rythmique). Ici on est en terrain connu. L’écossais Brian Johnson chante d’une voix toujours aussi tonitruante, des lignes mélodiques très haut perchée, avec à la fois ce mélange de joie immense, de rage contenue et de théâtralité. Il est même incroyable qu’à son âge (73 ans) Brian Johnston ait pu faire un disque d’une telle puissance. D’entrée, sur les titres « Realize », « Demon Fire », « Rejection »ou « Shot in the Dark », on savoure avec bonheur ces riffs immédiatement identifiables qui vous percent le cerveau. Et c’est bien là la marque de fabrique du gang australien, avec ces mélodies efficaces, parfaitement dessinées, ces guitares qui cisaillent se répondent les unes aux autres en soutien à des refrains enflammés que des stades entiers reprendront en chœur d’ici quelques mois. On retrouve des moments de pur rock’n’roll tels « Systems Down » ou le puissant « Money Shot ». Comment ne pas taper du pied à l’écoute de ce « Through The Mist of time » ou de ce « Witch’s Spell » à la rythmique lourde et plombée.

Tout au long des douze titres, la basse ronde enveloppe les rythmiques hypnotiques, répétitives et échafaude ce mur de son impressionnant, savamment amplifié. Si vous recherchez une bonne dose de rock and roll ces jours-ci, « Power Up » est l’album qu’il vous faut.

Jean-Christophe Mary pour www.micmag.net
Power Up
AC/DC
Sorti 13 novembre 2020
15,16 euros

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