18-11-2011 18:57:03Rio - Lucas Santtana Sem NostalgiaDerrière des lunettes à la Elvis Costello, Lucas Santtana,musicien carioca de la Zona Sul, bahianais d’origine, revendique sans certitudes ni animosité le droit de choisir l’expression artistique qui lui convient. Résultat ingénieux et brillant !
Par Stéphane de Langenhagen (Paris) ![]() Derrière des lunettes à la Elvis Costello, l’homme se pose en chercheur, aimable, discret, mais ingénieux, brillant, et revendique sans certitudes ni animosité le droit de choisir l’expression artistique qui lui convient. L’exercice de style que s’est imposé Lucas Santtana (avec 2 t !) pour son 4ème album, c’est la relecture du format royal de la musique brésilienne, le fameux guitare-voix, un grand classique qui nous a donné Dorival Caymmi et João Gilberto. Bien sûr, tout ceux qui suivent depuis 1999 et la sortie encensée d’Electro Ben Dodô (produit par le génial Chico Neves), ce musicien carioca de la Zona Sul, bahianais d’origine, qui s’était fait remarquer comme flutiste sur la tournée Acústico MTV de Gilberto Gil, se sont doutés que le bonhomme n’allait pas se satisfaire d’un banal disque acoustique. Le maître mot de Sem Nostalgia (Sans Nostalgie), c’est la contrainte. Seule la guitare (et la voix) pour enregistrer. Pas de basse, pas de batterie, pas de claviers, contrairement à ce que pourrait laisser penser l’écoute de la plupart des morceaux, non, tout est joué sur le même instrument, qui sert de percussion et de caisse de résonnance. Mais retravaillé et bidouillé façon Lucas Santtana, c’est à dire de manière formidablement originale. "décoller de Rio pour des ambiances plus tropicales" Ca démarre sec avec Super violão mashup rempli de samples des grands maîtres, Baden, Dorival, João, Jorge Ben. La suite est un climat envoutant digne du Tom Zé d’Estudando a Bossa. Le tube Cira, Regina e Nana, les compositions mélancoliques en anglais avec Arto Lindsay dont on ressent la forte présence tout au long de l’album, la reprise groovy d’Amor em Jacumã de Dom Um Romão, et les deux instrumentaux qui nous font décoller de Rio pour des ambiances plus tropicales : Recado para Pio Lobato est un hommage au guitariste de Belém principal responsable de l’heureuse résurgence des sons électriques au Nord du Brésil, et O violão de Mario Bros, un clin d’œil à l’influence des sons des vidéo games, thème qu’il reprendra plus tard avec Curumim et BNegão dans Caixa preta sur l’excellentissime compil du label, Oi ! A Nova Música Brasileira, distribuée par Differ-ant. Retour au mysticisme et à l’introspection avec Natureza n°1 em mi maior, enregistré en pleine nature à minuit sur les hauteurs de la forêt de la Tijuca, aux milieux des grillons et des insectes, seule concession sonore à l’exercice imposé, et qui clôt un album longuement préparé, empreint d’une extrême finesse et d’une inventivité rare. A placer parmi les grandes réussites de ces temps perturbés où les tentations de retour sans imagination aux classiques et aux fondamentaux sont légion, Sem Nostalgia s’impose logiquement 50 ans plus tard après Chega de Saudade. Enfin, pour ceux qui ont eu la chance de venir le voir à son concert parisien le 2 novembre à la Bellevilloise avec ses deux musiciens, l’ancien partenaire de Ramiro Musotto avait préparé un superbe cadeau : la reprise sur scène d’une des plus belles ballades de la MPB, Mensagem de amor signée Leo Jaime. Emotion garantie. (1 CD du label Mais Um Discos, distribution Differ-ant) |
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