- Musique

Slash Featuring Myles Kennedy and the Conspirators : un show sous haute tension électrique

Jean-Christophe Mary - 2 mai 2024
Lundi 29 avril 2024, Slash Featuring Myles Kennedy and the Conspirators faisait escale au zénith de Paris pour l’ultime date de sa nouvelle tournée européenne baptisée The River Is Rising. Une date que les fans venus des quatre coins de l’hexagone attendaient avec impatience !

Après 5 ans d'absence, les fans étaient euphoriques à l'idée de retrouver en live le guitariste iconique des Guns’n’Roses en compagnie de Myles Kennedy et de ses Conspirators. Mais avant d'assister à ce come back tant attendu, le public a droit à une première partie de choix avec le heavy metal des californiens Mammoth WVH.

Défi réussi donc pour ce groupe qui repart sous les applaudissements nourris du public

A 20h précises, le quintet californien attaque trente minutes d'un set sous haute tension. S'il n'est jamais facile de chauffer la salle, Woflgang Van Halen ( le fils d’Eddy Van Halen ! ) et ses musiciens réussissent à embarquer les spectateurs grâce à des morceaux puissants tels « Another Celebration at the End of the World », « You're to Blame », « I'm Alright », « Like a Pastime ». Sur « Don't Back Down Take a Bow » Myles Kennedy rejoint les jeunes musiciens sur scène. Ce qui marque la première surprise de la soirée. Défi réussi donc pour ce groupe qui repart sous les applaudissements nourris du public.

21h. Encouragés par des hordes de cris de joie, Slash et ses musiciens investissent le plateau sur la bande son d’Humanity (Part 2) d’Ennio Morricone. Cinq ans que l’américain n’a pas joué à Paris. La dernière fois, c’était ici même au Zénith de Paris , le 22 mai 2019. Inutile de dire que ce soir l'ambiance est aussi chaleureuse que festive. Éternel chapeau haut-de-forme, lunettes de soleil et chevelure longue et bouclée, Slash épaulé par Myles Kennedy (chant), Todd Kerns (basse, chant), Brent Fitz (batterie) et Frank Sidoris (guitare) donne le coup d'envoi avec « The River Is Rising » issu de leur dernier album (2022).

En live, les chansons s'inscrivent dans la pure tradition d’un heavy metal et hard rock lourd

La tension monte d’un cran lorsque le guitariste attaque « Driving Rain », titre emblématique extrait de « Living Dream » (2018). Si la question que tout le monde se pose est : jouera-t-il l quelques titres de ses album solos ? La réponse est oui. Et pas qu'un seul. Le show alternera entre titres extraits de ses trois albums solos, un titre des Guns N’Roses et trois reprises. Sur le puissant « Halo » la basse ronde enveloppe l'air quand les rythmiques hypnotiques et répétitives échafaudent un mur de son impressionnant, savamment amplifié. La magie opère de bout de bout grâce au charisme généreux de Myles Kennedy (chant) qui possède une voix en acier trempé. Sur « Too Far Gone », mélodie heavy metal torturée pleine d’angoisse, les guitares deviennent soudainement plus lourdes, pleine d’attaque. Puis Slash joue un de ses titres phares « Back From Cali » où la guitare devient aussi tranchante qu’une lame de rasoir. Au cours du set, il livrera deux autres titres issus de ses albums solos « Starlight » ballade rock aux fortes influences Aerosmith et le puissant « Doctor Alibi » (interprétée à l’origine par Lemmy ! ) où la voix rauque de Todd Kerns produit des gerbes d’étincelles.

En live, les chansons s'inscrivent dans la pure tradition d’un heavy metal et hard rock lourd, ce qui donne au concert ce coté magique et intemporel. Le charme opère et la foule entre en transe. Les musiciens passent en revue plusieurs titres de l’album « 4 » tels « Whatever Gets You By », « Actions Speak Louder Than Words », « C'est la vie » suivis dans la soirée de « Spirit Love », « April Fool », et « Fill My World ». Une belle surprise que ce « Always on the Run », classique de Lenny Kravitz avec Todd Kerns au chant qui fonctionne ici comme un juke box. Pour épauler le patron, les Conspirators martèlent implacablement les morceaux qui entrent dans une nouvelle dimension et donnent à la fois ce mélange de puissante folie destructive, de violence et de tragédie, le tout entrecoupé de brefs moments d’accalmie. Mélodies torturées, guitares électriques qui pilonnent, Slash est l’une des fines lames de ce « hard rock made in USA » qui balaya la planète dans les 90’s, notamment avec les Guns N’ Roses. Pour le dernier show de cette tournée, le guitariste étale toute sa maestria à la fois, dans ses riffs et ses soli mis en lumière par ce light show sublime et son halo de lumières rouge sang.

deux démonstrations à couper le souffle qui se passent de commentaires

Parmi les autres grands moments de la soirée « Perfect Crime » reprise des Guns N’ Roses extrait de « Use your Illusion » mais surtout ces chorus époustouflants que Slash assène sur « Wicked Stone », et « World on Fire » deux démonstrations à couper le souffle qui se passent de commentaires.

Au moment des rappels, la musique se nourrie de guitares encore plus lourdes, toujours plus saturées. La magie opère sur le magnifique « Rocket Man » (Elton John) avec un Slash étonnant à la pedal steel et Frank Sidoris aux claviers, suivi d’un tonitruant « Highway to Hell » (AC/DC) avec Wolfgang Van Halen venu en renfort. Durant 2h10, les titres vont faire mouche jusqu’à « Anastasia » l’un des plus grands morceaux de Slash, un titre emblématique avec ses faux airs de « Sweet Child O' Mine » pour l'intro et « Paradise City » pour le riff.

Une soirée bénie pour les quinquas nostalgiques en manque de déflagrations heavy metal et hard rock 90’s. Car des concerts de ce calibre, on aimerait bien en voir un tous les soirs ! Un grand merci à Mathis Collin et les équipes du Zénith de Paris pour leur accueil chaleureux.

Jean-Christophe Mary pour www.micmag.net

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