De toutes les matières, c’est la fécale qu’ils préfèrentnicole Esterolle (Lyon) - 1 avril 2015 La mode et le vrai chic contemporain est au dépressif, au gore, au trash, au tubard, au psychotique accumulateur compulsionnel de montagnes de saloperies, à l’aménorrhéique, à l’anorexique.
La poubelle de luxe. Il suffit de feuilleter le récent numéro du supplément dominical très branchouillasse du journal Le Monde, pour constater que la mode et le vrai chic contemporain est au total merdique. Mais il est vrai que chez les addicts et les vrais amateurs d’art contemporain, c’est bien connu, on préfère le tas de terre, le parpaing, la serviette usagée, la crotte de nez, le bout de bois et le morceau de roche informes aux œuvres sculptées qui pourraient en être issues par un long travail de taille ou de modelage. On préfère le tablier taché du peintre, le mur où il essuie ses pinceaux, ou la bouillasse de sa palette, à sa peinture elle-même…on préfère tout ça parce que l’on est de fins connaisseurs, de subtils professionnels capables de détecter où se situent exactement la qualité graphique et la dimension véritablement plastique autant qu’eschatologique des choses relevant des arts visuels… Et c’est ainsi qu’un jour, tel fin limier préposé à l’art contemporain de quelque FRAC ou DRAC du fin fond de l’Aveyron est tombé, au cours de la visite d’un atelier de sérigraphie dont il n’avait, bien sûr, rien à secouer, en émerveillement extatique devant ce qu’on appelle dans le jargon des imprimeurs "les papiers crash test" appelés aussi "feuilles de passes", qui servent aux essais d’impression sérigraphique et qui sont jetés chaque jour à la poubelle par dizaine. L'art institutionnel aime la salissure, le torche-cul "Euréka !", se dit alors ledit préposé tout émoustillé, "avec ces saloperies, je tiens là mon sujet, mon process discursif, mon concept ravageur, ma subversion interpellatoire, ma magistrale déconstruction, ma divine transgression, etc." Et de mettre en branle immédiatement la pompe à subventions et tout le tintouin lamazou institutionnel DRAC et Cie local pour la mise en œuvre de cette exposition intitulée Papier Crash Test constituée donc de macules sérigraphiques ramassées dans les poubelles de 21 ateliers de sérigraphie en France et en Europe. Exposition destinée à être accueillie par sept lieux distincts en Aveyronnais : La galerie Sainte-Catherine M. de Rodez, le musée Raymond Lafage (Lisle-sur-Tarn), l’espace culturel Le Galetas (Salvagnac), les bibliothèques intercommunales du Rabastinois (Rabastens, Giroussens), la boutique Ex-Vinylo, la boutique Le Grand Magasin et le café associatif Ô Keskonfé (Rabastens). Ça rabaste dur à Rabastens et aux alentours rabastinois! Il est donc ainsi prouvé, Mesdames et Messieurs, que ce qui intéresse les agents de l’art institutionnel impliqués dans cette opération, ce n’est pas le propos, le sens, la raison d’être interne, la qualité plastique de l’œuvre des artistes concernés, etc., non, ce qui les intéresse, c’est le contraire de cela, c’est le ratage, la bavure, la salissure, l’inepte, l’informe, le trash, le torche-cul, le tubard, la glaire, le rejet caca-boudin. Et le fait que ces gens entreprennent de valoriser ce que les artistes rejettent à la corbeille, prouve bien qu’ils sont étrangers à l’art, qu’ils n’aiment pas les artistes, et qu’ils mettraient bien ces derniers à la poubelle pour mieux se valoriser eux, inéluctablement voués pourtant à la chasse d’eau de l’histoire de l’art…. D’où la puissance métaphorique de la fameuse machine Cloaca de Wim Delvoye, qui fabrique de la merde directement à partir d’un plat de chez Bocuse, sans avoir le plaisir de le manger…"De toutes les matières, c’est la fécale que je préfère", disent en cœur les vrais connoisseurs spécialistes en art contemporain du Ministère et de ses abords. La Jetée, bar du cinéma Les Variétés à Marseille, accueille l'exposition de macules sérigraphiques intitulée Papier Crash Test du 16 au 21 mars 2015.
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Photo extraite du film de Mario Grave - S'abonner sur notre canal Youtube pour avoir accès à nos films :
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