- Lire La ChairMarie Torres - 12 janvier 2017 Pour titiller son ex-amant, le jeune Mario, Soledad, 60 ans, historienne d’art, fait appel à un gigolo. Mais ce qui ne devait être qu’un « accompagnement à l’Opéra » se transforme en une étrange relation. Un roman sur l’amour et la solitude, pigmenté par l’humour irrésistible de Rosa Montero.
« Adam. 32 ans. 1 mètre 91, cheveux noirs, yeux couleur miel, athlétique, parle espagnol, anglais et français. » Soledad hésite. Soupire. Va-t-elle sauter le pas et faire appel à un escort ? Un gigolo. Payer 600 euros pour être vue en « bonne » compagnie au Teatro Real ? Ou du moins pour que Mario la croise, ou même ne fasse que l’apercevoir, au bras d’un homme, jeune et beau ? Soledad a du mal à accepter leur rupture. Une rupture pourtant prévisible : Mario est jeune, marié et a toujours désiré fonder une famille. Aujourd’hui, sa femme est enceinte, normal qu’il ait rompu. Qu’il l’ait laissée, elle, Soledad, seule. Seule et sexagénaire. Car il est là, le vrai problème, son âge. « Pour ses soixante ans, elle n’était pas mal du tout. Mais, bien sûr, à partir d’aujourd’hui elle devenait une fichue sexagénaire. […] Elle se scruta lentement dans le miroir, sans compassion. […] Le corps est une chose terrible, en effet. La vieillesse et la détérioration s’y tapissaient insidieusement et l’intéressé était souvent le dernier à l’apprendre, comme les cocus du théâtre classique. » Soledad engage Adam. Mais, à la sortie du théâtre, un événement inattendu et violent, l’agression d’un commerçant chinois, bouleverse la situation et, ce qui ne devait être qu’un « accompagnement à l’Opéra » devient une étrange relation. Le beau et athlétique Adam, un Russe, tremperait-il dans des affaires louches ? La mafia ? En parallèle de cette « crise de la soixantaine », Rosa Montero nous fait suivre Soledad, historienne d’art, dans l’organisation d’une exposition sur les artistes maudits. L’occasion de découvrir ou de redécouvrir des peintres et des écrivains quelque peu « tourmentés », de revisiter des œuvres aussi, comme le magnifique roman de Thomas Mann La mort à Venise ou le toujours troublant Horla de Guy de Maupassant. Un roman sur la peur de vieillir, la solitude, l’amour et l’art. Et si vous pensez que cette histoire peut être triste ou ennuyeuse c’est que vous n’avez jamais lu Rosa Montero. Que vous ignorez tout de son humour à toute épreuve. La Chair est à mettre entre toutes les mains. Un remède contre les idées noires. Lire aussi Rosa Montero : « Même dans des sociétés industrielles comme la nôtre il existe toujours du sexisme » Jeu de miroir, entre Rosa et Marie Marie Torres pour www.micmag.fr
La chair
Rosa Montero Traduction Myriam Chirousse Editions Métailié, 12 Janvier 2017 18 euros |
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