- Musique Eels à la Salle Pleyel : un show rock électrique généreux et un public aux anges !Jean-Christophe Mary - 24 avril 2023 A 60 ans, Mark Oliver Everett et son groupe ont livré ce vendredi 21 avril à Pleyel, l'une de leurs plus belles prestation. Le public parisien était lui aux anges.
![]() Il est un peu moins de 20h30. Entouré de The Chet (guitare), Koool G Murder (basse) et Knuckles (batterie), Mark Oliver Everett apparait sous les rayons roses et violets qui inondent la scène. Très smart, le chanteur à la dégaine un peu gauche, affiche pourtant un étonnant charisme. Dès les première mesures du show, sa présence théâtrale et ses étranges poses dégagent une aura, notamment lorsqu' il s'offre au public, bras en croix. Sur le plateau, par sa gestuelle singulière, l’américain est troublant. Au-delà de la beauté de son chant, de son registre de baryton à la puissance impressionnante qui n'a pas pris une ride depuis la parution de « Beautiful Freak » (1996), sa voix de crooner bluesman porte des mots intimes avec beaucoup d'émotion. Costume rose, pantalon noir, cheveux hirsutes, barbe grisonnante et lunettes noires, ce soir la voix est à nu, puissante, rauque à souhait comme raclée par des nuits d’alcool, de cigarettes et de mauvais sommeil. Elle déclame, psalmodie, se fait menaçante ou résonne telle une prière. On croirait voir un prêcheur, béni ou maudit. Le show démarre sur « Steam Engine » du dernier album « Extreme Witchcraft » (Pias) sorti en 2022. Rock soul et blues d’entrée le ton d'un donné. Tandis que The Chet répète en boucle un ostinato blues et cisaillant à la guitare, la basse lourde de Koool G Murder bourdonne tandis que la batterie mise en avant claque derrière, de manière sèche et précise. Mark Oliver Everett contorsionne ses mots, dissèque chaque note entonnée. Entre deux chansons, il blague ce qui donne un côté cocasse, plein d'humour et de gravité, parfois étrange mais toujours bon enfant. Si les titres sous haute tension électrique dominent avec « Good Night on Earth », « The Gentle Souls », « Dog Faced Boy », « Peach Blossom », les moments forts sont les sublimes ballades « Who You Say You Are », « It's a Motherfucker », « That Look You Give That Guy », « Last Stop: This Town lou » sans oublier les émouvantes « Baby Let's Make It Real », « Jeannie's Diary ». Immédiatement nous reviennent en tête les clips toujours très créatifs qui illustrent ces chansons. Très attendu, « Novocaïne for the Soul « le tube qui a fait plusieurs fois le tour du monde, reçoit l'ovation du public. Extrêmement intimiste, l’univers de Mark Oliver Everett aborde des sujets très personnels parmi lesquelles sa famille. Le décès de son père, le physicien Hugh Everett, en 1982 a marqué son écriture, tout comme le suicide de sa sœur et la maladie qui emporta sa mère. Ses petites comptines pop romantiques sont dans la veine des grands songwriters, les Leonard Cohen, Elvis Costello, Randy Newman. Le chanteur transforme la salle en une sorte de messe païenne, où à chaque titre, la ferveur du public monte d’un cran. Impossible de ne pas se laisser envoûter par ses narrations douce et folles entre chaque chanson. Le public aura droit à des reprises très réussies de « Me and the Boy » (NRBQ), « Watcha Gonna Do About It » (Small Faces ), « Drummer Man » (Nancy Sinatra) et le pastiche du « You Really Got Me » des Kinks devenu sous la plume d'Everett « My Beloved Monster ». Standing ovations, des bis sans fin et trois titres qui finiront de merveilleusement clôturer la soirée : la ballade rock « Wonderful, Glorious », la poignante « Earth to Dora » suivi d’une version héroïque de « God Gave Rock and Roll to You » sur les notes de laquelle le quatuor quitte la scène, face à un public droit debout, jubilant et applaudissant à tout rompre. Merci, Monsieur Everett. Jean-Christophe Mary pour www.micmag.net
Album Eels « Extreme Witchcraft »(Pias) 2022
11,60 euros |
L’exposition numérique rend hommage aux deux passions de Klee, la musique et la peinture, et révèle les gammes pictural...
Photo extraite du film de Mario Grave - S'abonner sur notre canal Youtube pour avoir accès à nos films :
Au cœur de la meseta du Nouveau-Mexique au sud des Etats-Unis, Mink un photographe français partage sa vie av...
A la découverte des cultures de pays méconnus de la planète. Micmag a fait ses valises pour se rendre entre Asie et Eur...
Qualité de vie-Innovations-Dangers-Démesure- joie de vivre-UN DOSSIER MICMAG
![]() José Requena : « La musique de Jeff'ELO pour n'importe lequel de ses fans est pure magie » ELO España célèbre aujourd'hui, 20 mai, son 24e anniversaire ! Rencontre avec José Requena, son créateur, un homme passionné et passionnant. Lire ici, la version française / Lea aquí, la versión en español |
![]() Ramsès et l’or des Pharaons |
Paris-Match- virage à l'extrême-droite
Le magazine parisien Paris-Match est devenu un porte voix de l'extrême-droite depuis la prise en main de V. Bolloré, nouveau maître à bord. |
Les combattants Théchènes Tik Tok en Ukraine
|
Jimi Hendrix bientôt en bande dessinée
Le 19 octobre paraîtra Kiss The Sky, une nouvelle bande dessinée - Mezzo (dessin, couleurs) et J.M. Dupont (scénario) sur le parcours de Jimi Hendrix. |
Roy Orbison : pur rock
Ce documentaire présente un émouvant portrait de Roy Orbison, de ses proches et des artistes qui l'ont connu. Sur Arte le 5/08 et disponible en replay jusqu'au 13/12/22. Roy Orbison : pur rock - De "Pretty Woman" à "Only the Lonely" : des tubes de légende - Regarder le documentaire complet | ARTE |
Des sommes colossales pour Basquiat
Jean-Michel BASQUIAT pèse à lui seul 14% du Marché de l’Art Contemporain mondial. Trois toiles remarquables de cet artiste ont dépassé cette année à Hong Kong les 35m$ chacune. Nouvelle place forte pour la vente des plus beaux Basquiat, Hong Kong fait désormais le bonheur des collectionneurs asiatiques, |