Miami - USA - musique

Peut-on produire de la musique latino à succès sans passer par le puissant couple Estefan à Miami ?

Hélios Molina - 22/03/2012
Vous connaissez sûrement la belle voix de Gloria Estefan (100 millions d’albums vendus dans le monde), célébrité cubano-américaine de Miami dont l’album « Mi tierra » l’a propulsée. Emilio Estefan, son mari, surnommé « el padrino », plus discret, est un incontournable de la World music.

Peut-on faire de la musique latino à succès sans passer par Miami, véritable place forte dans ce domaine ? La réponse ici est immédiate. Vous connaissez sûrement la belle voix de Gloria Estefan (100 millions d’albums vendus dans le monde), célébrité cubano-américaine de Miami dont l’album Mi tierra l’a propulsée. Le nom de son mari Emilio Estefan, 59 ans, el padrino comme on le surnomme avec un petit sourire en Floride, est pourtant un incontournable de la world music. C’est lui qui a façonné le succès de Ricky Martin, Shakira, Jennifer Lopez, Marc Anthony, etc. « Ce tout puissant producteur pèse », nous dit notre confrère Mercado, les 750 millions de dollars. Le couple possède plusieurs restaurants et hôtels dans la capitale de Floride et plusieurs grandes demeures de luxe, des parts importantes dans l’équipe de foot Miami dolphins. Emilio est le père des Grammy latinos de la musique. En clair, impossible donc de faire une carrière commerciale et internationale sans passer par la case Estefan. Les Estefan ont aussi un beau carnet d’adresses à Washington.

« Le roi Midas de la musique latine »

Même le président Obama, de passage en Floride, se rend chez le couple à une soirée privée pour recueillir des fonds financiers pour sa campagne. Il est demandé 30 000 dollars par couple pour faire partie de la soirée. Incontournables en politique comme en musique. « La mafia du clan Estefan à Miami », titre le San Francisco Sur (canard latino californien), se fait des ennemis dans la communauté cubaine pour son soutien aux démocrates. Le roi Midas de la musique latine, autre surnom, est pourtant un self-made-man comme on les apprécie outre-atlantique. « Personne n’ose le critiquer publiquement », ajoute le journal californien. Un seul nom, celui du Cubain Manolin, el médico de la salsa, s’est plaint du traitement qui lui était réservé. Aucune radio de Floride n’a diffusé de CD de l’artiste. On ne critique pas le pouvoir tout puissant (l’on murmure des sous-entendus) même si l’on reconnaît le talent de découvreur et de défricheur d’Emilio.

« Les artistes importants sont bien sûr choisis par les Estefan »


Interview du cinéaste cubain Sergio Giral à Miami

Micmag : Peut-on faire de la musique latino et avoir des chances de se faire connaître sans passer par la puissance de feu des Estefan ?

Sergio Giral : Les artistes importants sont, bien sûr, choisis par les Estefan. Mais beaucoup de musiciens n’ont aucune relation avec eux. Miami est une ville cubaine, c’est une ville musicale.

Certains emploient le mot mafia pour Estefan. Quelle est ton opinion sur cette expression ?

Les grandes maisons de disques sont des mafias. Beaucoup d’argent est en jeu et tout est mélangé à l’art. C’est un monde particulier.

Peut-on les approcher facilement ?

Je ne les connais pas personnellement, mais c’est très difficile de les approcher. Il y a beaucoup d’intermédiaires comme pour tous ces gens.

Le soutien des Estefan à Obama a-t-il déplu à la communauté cubaine de Miami ?

Obama a été élu président grâce au soutien de la Floride. Les classes moyennes de Miami ne sont pas mécontentes. Il a permis d’envoyer de l’argent d’ici aux familles sur l’île et a offert d’autres facilités. Mais la vieille génération de Cubains exilés est toujours républicaine. Cela date de l’époque de tentative de la Baie de Cochons lorsque Kennedy n’a pas appuyé ce choix. 




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