12-08-2011 17:24:31

Jacques Guérin du "Bout du monde" et ses 1500 bénévoles !

Jacques Guérin se définit comme un "habitant d’adoption" de la presqu’île de Crozon. Fin des années 1990, il décide de monter le Festival du Bout du Monde avec la ferme intention de partager son amour des musiques métissées.
Par Mathilde Estrangin - Photo Jean-Yves Huchedé


Un festival coûte que coûte

Le projet pensé pour être développé en 2000 a été présenté aux élus locaux. Malgré les appréhensions récurrentes que peut représenter l’organisation d’un festival ainsi que les aléas du climat breton, le festival est lancé ! On l’a bien vu, pour cette douzième édition, il n’y a eu qu’une demi-journée de pluie et presque tous les concerts se sont déroulés au soleil !

Un festival glocal

Le festival est soutenu par de nombreux partenaires : institutions, entreprises, associations, principalement bretonnes. C’est donc un festival ouvert à la diversité musicale de notre planète et un festival local. Local aussi parce que Jacques Guérin est un entrepreneur du spectacle de la région depuis plus de 20 ans. Avec Quai Ouest, il organise des manifestations partout dans la région comme les Jeudis du port à Brest et les Mardis de Morgat sur la presqu’île de Crozon.

Ce sont aussi 140 personnes qui travaillent à la production et à la logistique du festival. Jacques Guérin met un point d’honneur à l’amélioration de la logistique depuis 12 ans. Ces dernières années, il oriente celle-ci sur l’éco-responsabilité notamment avec "l’installation progressive de toilettes sèches sur le site" ou la consigne des verres. Mais selon les dires de Jacques Guérin, l’objectif reste d’être un festival "accueillant" et "à taille humaine".

C’est pourquoi, 1500 bénévoles encadrent l’accueil des festivaliers pendant plus de trois jours. Ils sont étudiants bretons, vacanciers du "bout du monde" ou contrôleurs de train mais, pour tous, ce festival est un moyen de s’investir localement et de s’évader musicalement.

Le directeur du Bout du Monde, explique aussi qu’il limite les entrées à 20 000 personnes par jour pour conserver un esprit convivial. Avec trois scènes distribuées sur la prairie du fort de Landaoudec, le pari est réussi ! Le public "plutôt mélomane" venu en famille ou entre amis pour faire la fête en prend plein les oreilles !

Une programmation risquée

Le directeur du festival nous explique que la programmation de musiques métissées et surtout celle du Bout du Monde est une "prise de risque artistique" mais c’est à chaque fois une réussite ! Il évoque en particulier la venue de Manu Chao en 2003.

Et on suppose, derrière cette superbe programmation, un réseau artistique solide lié aux musiques du monde et qui se décline en deux pans : les découvertes et les têtes d’affiches. En 2011, la découverte la plus étonnante fut celle du groupe de punk Hanggai tout droit venu de Mongolie ainsi que 17 Hippies, une fanfare allemande aux sonorités dansantes qui a su mettre l’ambiance sous le chapiteau cabaret! Et ce qui fait aussi la spécificité de cette édition, ce sont les artistes engagés : Marcio Faraco et Jehro (voir portraits) mais aussi Bernard Lavilliers qui ont conquis la foule. Ce dernier a rivalisé avec une autre tête d’affiche de la scène française : Catherine Ringer. Elle fut éclatante et émouvante. AfroCubism, projet musical entre le Mali et Cuba, dirigé par Eliades Ochoa ont aussi ravi les mélomanes quoique leur style ne fut pas approprié à l’ambiance d’un festival. On déplore aussi les performances de Moriarty et Gaetan Roussel qui n’étaient pas à la hauteur des expectatives du public.

En revanche, le nouveau projet Professor de Groundation a eu son lot d’applaudissements. Les gros beat reggae ont vraiment plu aux festivaliers les plus roots. Mais c’est aussi Yael Naim, accompagnée de David Donatien qui a démontré ses qualités musicales sur scène et sa voix magnifique. Sans compter l’incroyable performance electrotropicale de Systema Solar alliant énergie et créativité !


  • Facebook
  • Google Bookmarks
  • linkedin
  • Mixx
  • MySpace
  • netvibes
  • Twitter
 

ÉVÉNEMENTS

La morte amoureuse de Théophile Gautier

La morte amoureuse de Théophile Gautier au Théâtre Darius Milhaud

« Memories »

« Memories » de Philippe Lebraud et Pierre Glénat

Paul Klee, Peindre la musique

L’exposition numérique rend hommage aux deux passions de Klee, la musique et la peinture, et révèle les gammes pictural...

Alô !!! Tudo bem??? Brésil-La culture en déliquescence ! Un film de 1h08 mn

Photo extraite du film de Mario Grave - S'abonner sur notre canal Youtube  pour avoir accès à nos films :

VINTAGE & COLLECTIONS

Marché Dauphine, un marché singulier
et ultra-spécialisé

Inauguré en 1991, le Marché Dauphine est le plus récent mais aussi le plus grand marché couvert des Puces de Saint Ouen : sur deux étages et dans un espace de 6 000 m2, il abrite quelque 150 marchands d’antiquités et de brocantes. Présentation, ici.

SORTIR À PARIS

« Loading, l'art urbain à l'ère numérique »

jusqu'au 21 juillet 2024 au Grand Palais Immersif


            


BRÈVES

Madrid, 11 mars 2004

L'Espagne, mais aussi l'Union européenne, rendent un hommage solennel lundi aux 192 victimes de 17 nationalités assassinées il y a 20 ans à Madrid dans des attentats à la bombe qui marquèrent le début des attaques islamistes de masse en Europe.

 
Pablo Neruda a-t-il été empoisonné ?
Cinquante après, le Chili relance l'enquête sur la mort du poète et Prix Nobel de littérature survenue sous la dictature du général Pinochet. Cancer de la prostate ou empoisonnement ?
 
Paris 2024 : les bouquinistes ne seront pas déplacés
Paris 2024 : les bouquinistes des quais de Seine ne seront finalement pas déplacés pour la cérémonie d’ouverture des JO « Déplacer ces boîtes, c’était toucher à une mémoire vivante de Paris » a déclaré à l'AFP Albert Abid, bouquiniste depuis dix ans au quai de la Tournelle.
 
Sophie Calle et la mort !
Sophie Calle, artiste de renom, achète des concessions funéraires au USA en France et ailleurs. "J'achète des trous" dit -elle à propos de sa mort.
 
53 journalistes et proches de médias tués dans la guerre Israel- Hamas
Cinquante-trois journalistes et employés de médias ont été tués depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, selon le dernier décompte du Comité pour la protection des journalistes (CPJ)