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- Reportages Entretien avec Fidelis Baniwa - Acteur et leader indigèneAutres Brésils (Marilza de Melo Foucher) - 24 juin 2020 Fidelis Baniwa joue dans des films, au théâtre..., un moyen de faire connaître la culture indigène au grand public. C’est aussi un acteur politique, membre d’une organisation indigène et candidat à la municipalité de Santa Isabel. Entretien sur la situation des peuples autochtones sous Bolsonaro.
Fidelis Baniwa © Maurícios Baniwa
En fait, j’ai été baptisé dans l’Église catholique et les salésiens m’ont donné le nom de Luis de Jesus Fidelis ! Fidelis en latin signifie digne de foi, fidèle ! J’ai adopté comme nom d’artiste Fidelis Baniwa. Cependant, mon vrai nom est Makenuli - un oiseau de la famille des pic-vert. Je vais donc vous appeler Fidelis Makenuli ... Dans quelle communauté êtes-vous né ? Je suis né dans la communauté Ingá-íwa, Igarapé do Mabaha, appartenant à mon peuple Baniwa, dans la municipalité de Santa Isabel do Rio Negro – dans l’état d’Amazonas. Mes parents étaient des petits agriculteurs et vivaient des produits de la forêt. Y avait-il une école dans la communauté ? Oui, il y avait une école rurale sur l’île de Nazaré. Très tôt, encouragé à étudier par mes parents, j’ai été inscrit dans cette école. La méthode et le contenu de l’enseignement étaient très différents des connaissances traditionnelles transmises quotidiennement par nos personnes âgées, mais elles étaient nécessaires à ma compréhension de l’univers non-indigène qui nous entourait. Comment l’histoire et la participation à l’art vous ont-elles aidé dans la projection de la culture autochtone ? À l’école, j’ai eu mon premier contact avec l’enseignement de l’histoire du Brésil, j’ai aimé la discipline, cependant, c’était étrange pour moi, le fait que les manuels scolaires aient laissé l’histoire indigène en arrière-plan. A titre d’exemple, j’ai appris que les Portugais sont arrivés le 22 avril 1500 au « Brésil ». Ce fait historique est devenu le jour de la « découverte ». Cependant, il y a des récits de cette époque, qui expliquent l’existence d’innombrables peuples autochtones qui habitaient déjà les terres dites « découvertes ». Cela montre dans une autre perspective, que le « Brésil » a été envahi en 1500 et n’a pas été découvert comme proposé par les livres d’histoire. L’interprétation des faits historiques a apporté la vision du colonisateur dans des matériaux didactiques, et à partir de là, j’ai compris qu’il était nécessaire de réécrire et de raconter à nouveau l’histoire du Brésil. Quelques années plus tard, au début du 21e siècle, j’ai déménagé à Manaus pour poursuivre mes études. J’ai réussi l’examen d’entrée à l’université fédérale d’Amazonas et suis allé étudier l’histoire. C’est ainsi que j’ai pu m’approprier l’histoire indigène et mieux la comprendre. Ma formation en histoire à l’Université, ainsi que mon travail à la Compagnie de Théâtre, ont fait résonner en moi de la voix des 68 peuples autochtones qui habitent l’État d’Amazonas. J’ai commencé à participer comme acteur et universitaire, à des conférences, des spectacles, des interviews et des débats. C’est ainsi que j’ai pu exposer la réalité vécue par nous, peuples autochtones d’Amazonas, qui se traduit souvent par de l’incertitude et de l’abandon. Le Théâtre m’a amené à participer à des séries sur Tv Globo puis j’ai participé en tant qu’acteur à quelques films. Ainsi je suis devenu une référence dans le traitement de la question indigène et ma parole a plus d’impact. Pour conclure sur votre question, je pense que la connaissance de l’histoire et de l’art scénique m’a aidé à faire la lumière sur la culture ancienne Baniwa et les autres, et cela m’a certainement aidé à combattre les préjugés et à motiver d’autres indigènes dans la lutte pour la garantie des Droits, contrairement au processus historique d’exclusion et de soumission auquel nous avons été exposés par la colonisation. |
Photo extraite du film de Mario Grave - S'abonner sur notre canal Youtube pour avoir accès à nos films :
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