21-03-2011 15:20:46

Le dessin dépasse ses limites !

Depuis ces dernières années nous assistons à un renouveau d'intérêt pour le dessin. Il a occupé de plus en plus d'espace dans les expos et les parutions des éditions d'art. Un salon du dessin contemporain a même été crée en mars à Paris,
Par Patrick Dispérier (Corbères-Les-Cabanes)


Si son importance n'a jamais été négligée dans l'histoire de l'art, il était restéune discipline subalterne par rapport à la peinture. Il a rarement bénéficié del'attention dont il jouit aujourd'hui auprès des artistes et auprès du public.Le dessin ne se limite plus au croquis ou à l'étude préparatoire, ni au crayonet au papier. Le dessin dépasse ses limites jusqu'ici connues et se définit comme un procédé à part entière s'ouvrant sur une multitude de champs possibles, s'émancipant, il devient une discipline autonome. Structuré comme la pensée et utilisant peu de moyens le dessin est le procédé le plus efficace, le plus simple et le plus direct pour faire voir des idées et dresser des perspectives nouvelles, il est une pratique vivante, dynamique, à portée universelle. Pour Gilles Olry le dessin est avant tout une pratique quasi quotidienne, une pratique parallèle à sa peinture, support à penser, à rêver, à noter, le dessin peut être griffonnage, gribouillage ou prendre des formes plus élaborées ou délicates, mais il est surtout expérimental, il est le lieu d'une expérience intime, immédiate et subjective de la vie. Ses sujets sont issus de réminiscences, de zapping mental, de faits réels ou fictionnels, ils sont le quotidien nourri de l'actualité et de la mémoire. L'imagerie des cultures populaires comme la bande dessinée, le cinéma, les séries b, les polars, la pop musique, côtoie la littérature, les mythologies, les contes, l'art du passé (les tableaux de Jérôme Bosch, les gravures de Goya,les travaux de Max Ernst, les délires dadaïstes). Parfois articulés en montages, sortes de grands collages, les dessins de Gilles Olry mettent en oeuvre des compositions complexes sous forme de télescopages, de glissements, de déformations des éléments de notre culture. Le fond blanc du papier agit comme un écran révélateur, il devient espace où viennent s'inscrire les idées, signes, mots, donnant forme à nos peurs comme à nos désirs. Les émotions se superposent, l'interprétation se fait incertaine, fuyante, laissant en plan notre besoin constant de signification. La sexualité, la provocation, l'humour souvent présents se teintent de cynisme et des décalages apparaissent comme dans la vie onirique. Sous un trait incisif et acerbe, contractions, associations et déplacements créent des événements visuels et plastiques où le désordre fait sens pour mieux décrire un monde multiculturel schizophrène et inquiétant. Pour Gilles Olry le dessin est libérateur, il permet la rébellion et l'évasion, il est une expression néo-romantique trouvant sa force dans l'authenticité et la subjectivité, il est la libération de l'émotion et de l'intuition : «... mes dessins m'accompagnent, ils se font, ils se défont, je les nourris, je m'en nourris, je les prends , les délaisse, les reprends, ils sont toujours inachevés, imparfaits, ils ne nous disent rien, ils s'accumulent, dialoguent, se contredisent, ils sont objets autant que signes, ce sont des expériences, ce sont des dispositifs faits de corps, d'espaces et de temps singuliers, ils sont là tout simplement dans leur fragilité et leur légèreté... »

Photos : Une oeuvre de l'artiste Gilles Olry "Partie de campagne". Des toiles régulièrement exposées à Bordeaux. Pour finir une oeuvre primée au salon du Chic dessin à Paris de Mohamed Lekleti.



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